Si les prix de l’immobilier baissent depuis quelques années, après avoir atteint des sommets, la correction est encore trop timide pour permettre à chacun d’accéder au statut de propriétaire dans des conditions financières réalistes.
Chacun y va donc de son astuce, de sa stratégie, de ses bons plans pour tenter d’infléchir la courbe des prix et s’offrir le logement de ses rêves. L’autoconstruction est une option parmi d’autres. De quoi s’agit-il exactement ? Est-elle réellement source d’économies ? Quels sont les garde-fous à observer en toutes circonstances ? Décryptage.
L’autoconstruction, c’est quoi exactement ?
Dans les grandes lignes, l’autoconstruction est une sorte de retour aux sources dont l’objectif est de répondre au besoin primaire de se loger. Elle n’est que la variante moderne de ce que l’être humain a toujours fait : bâtir de ses propres mains le toit qui l’abritera, lui et sa famille.
Cette pratique a toujours existé, sous des formes plus ou moins différentes selon les peuples et les coutumes en vigueur. Les pays en voie de développement ont toujours connu cette pratique, sous les traits moins nobles de baraquements ou de bidonvilles qui sont une forme parmi tant d’autres d’autoconstruction.
Le modèle d’autoconstruction dont il question dans cet article réunit trois conditions :
- Le bâtiment construit sera durable ;
- Il répondra aux mêmes critères qualitatifs qu’une maison traditionnelle édifiée par un professionnel ;
- Il épousera parfaitement les contraintes techniques et écologiques de notre époque.
A l’origine du concept, il s’agissait, pour un particulier, de se lancer dans la construction de sa maison. Terrassement, fondations, gros-œuvre, toiture, second-œuvre… Tout y passait. L’autoconstruction était souvent l’affaire de bricoleurs chevronnés qui décidaient de se lancer dans cette aventure afin de construire leur logement de A à Z. Le principe a évolué, toujours sous le terme d’autoconstruction alors que le terrassement et les fondations de plus en plus souvent sont confiés à des professionnels.
Je n’évoquerai pas ici le cas des maisons à finir soi-même qui ne sont pas, pour moi, de l’autoconstruction au sens fondamental.
Le principal argument des partisans de l’autoconstruction serait d’ordre financier. On estime que ce modèle serait deux à trois fois plus économique, au mètre carré, qu’une construction confiée à un professionnel. Rien que ça ! Info ou intox ? L’argument économique est-il le seul à prendre en compte ?
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