05.03.2016 - Jeunes agriculteurs, ils ont choisi « le plus beau métier du monde »

Alice Bertrand et Ève Hilaire ont des parcours proches, toutes deux filles d’éleveurs elles ont réalisé de solides études scientifiques avant de travailler, l’une dans l’enseignement agricole, l’autre dans le conseil en gestion.

Toutes deux heureuses en bottes et passionnées de photographie leur est venue une idée évidente : mettre au service de cet univers qu’elles connaissent et aiment tant leur talent artistique. C’est ainsi qu’est né le Studio des 2 Prairies, avec pour ambition de capter le beau « dans les gestes des agriculteurs, leur regard et leur travail quotidien ». Pari réussi avec ce bel album baptisé Tous en bottes, qui rassemble une quinzaine de portraits de jeunes agriculteurs jeunes. Éleveur laitier, vigneron, ostréiculteur, céréalier ou encore arboriculteurs-éleveurs-apiculteurs-paysans-boulangers comme se définissent Olivier et Manu, surprenants lurons installées sur les hauteurs de Grenoble (Isère).

 

Des héros post-modernes

 

L’intelligente préface de Bruno Parmentier – auteur de Manger tous et bien – dessine les agriculteurs en « héros post-modernes », rien que ça ! Car ce n’est pas pour rien que les agriculteurs recueillent 83% d’opinions favorables dans la population française. « Les Français comprennent peu à peu que nombre de solutions aux défis décisifs du XXIe siècle se retrouvent dans les mains de leurs paysans. » La nostalgie de l’enracinement, du rapport quotidien à la nature et l’envie de relever le gant face aux impasses de l’industrie de la « malbouffe » ont été souvent à l’initiative de la vocation paysanne de ces différents agriculteurs. « La promesse de liberté, de créativité, de responsabilité et de vie proche de la nature séduit à nouveau par rapport à la vie en ville qui finalement ne tient pas ses anciennes promesses », explique Bruno Parmentier. Cela ne signifie pas que la vie à la ferme est un long fleuve tranquille. Obstacles administratifs, difficultés financières, explosion des normes et de leur complexité… Courage et ténacité sont mis à rude épreuve.

 

Un bonheur qui transparait page après page

Mais ce qui saute aux yeux à travers les magnifiques photos d’Ève et Alice, c’est la joie. Joie d’Aurélie qui sacrifie toutes ses journées à ses serres et à ses vergers depuis son installation dans le Périgord en 2010. Joie de Jérôme qui a quitté son uniforme de chasseur alpin pour enfiler sa tenue d’apiculteur. Joie de Nicolas, installé au cœur de la Creuse qu’il repeuple de ses 350 brebis. Matthieu et Mathieu mettent leur joie en bouteille, aidés par un terroir atypique et un solide amour de la vigne. Et Mylène transforme ses joies et ses peines en fromage, ce qui n’est pas si courant. Soyez prévenus, vous ne refermerez pas ces pages sans avoir une violente envie de reconversion. Quelques jours plus tard, cette terrible tentation vous aura quitté… ou pas. Il vous restera en tout cas au cœur la ferme volonté de soutenir ces agriculteurs qui combinent « intelligence, cœur et passion ».

 

Source : Aleteia

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