04.03.2016 - Ce laissez-passer qui produit chômage et pauvreté

Il faut reconnaître à The Economist une belle ouverture d’esprit, puisque, malgré son attachement au libre-échange, quand il ne publie pas des démonstrations de l’intérêt du protectionnisme asiatique, comme pour le riz, il publie des études pointant certaines limites de l’anarchie commerciale, comme les conséquences du libre-échange entre la Chine et les États-Unis.

 

Pékin détruit les emplois et les salaires outre-Atlantique

C’est une étude qui apporte de l’eau au moulin de Donald Trump, qui propose des droits de douane à 45% sur les produits Chinois, même si cela ne surprendra pas les alternatifs, prévenus il y a longtemps par des intellectuels comme Maurice Allais, Emmanuel Todd ou Jean-Luc Gréau. Le constat des universitaires n’est vraiment pas révolutionnaire, même s’il est satisfaisant de le lire ici : « les travailleurs des pays développés ont beaucoup plus souffert de la croissance de la Chine que les économistes ne le pensaient possible (…) l’exposition soudaine à la concurrence étrangère peut pousser les salaires et l’emploi à la baisse pendant au moins une décennie ». La Chine est passé de 2,3 à 18,8% des exportations de produits manufacturés dans le monde en 22 ans, et des monopoles dans certains domaines.


Le plus effarant est le manque de progrès du débat sur le protectionnisme aujourd’hui, malgré toute cette littérature, ou la publication du livre « Inévitable protectionnisme » par des journalistes écrivant dans des médias peu ouverts à ces thèses. Bref, le combat ne fait que commencer.


 

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