02.03.2016 - Résolution 2268 : «Nous insistons sur l’importance du contrôle des frontières et de l’arrêt du soutien apporté par certains États aux groupes armés» (EI, Daech, Al-Qaïda dit Front al-Nosra…)

Intervention du Docteur Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies [Texte intégral]

Lorsque sans se contenter de lire ce qui est consigné dans les communiqués de presse [1][2], on écoute ce qu’a réellement déclaré l’ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, Mme Samantha Power, dans la minute qui a suivi l’adoption à l’unanimité de la Résolution 2268 [3] appuyant l’accord américano-russe sur la « cessation des hostilités » en Syrie, il devient clair qu’il n’y a toujours pas d’entente entre les deux blocs sur l’avenir de la Syrie.

Et si l’on cherche une inflexion significative de lucidité et de bonne foi du côté français, maintenant qu’un de nos médias officiels nous a expliqué le « grand aveuglement » [4] de nos politiciens, il devient encore plus clair que notre nouveau ministre des Affaires étrangères est aussi aveugle que son prédécesseur, puisqu’il a déclaré le lendemain :

« L’application de cet accord constituera un test de la disposition du régime syrien, de la Russie, de l’Iran et des milices qu’il arme, à rechercher une solution négociée au conflit syrien […].

La France veillera, avec la plus stricte vigilance, au respect des engagements issus des communiqués de Vienne et de Munich et des résolutions 2254 et 2268 du conseil de sécurité. Ce n’est que dans ces conditions que les négociations inter-syriennes sur les modalités d’une transition politique pourront reprendre sur des bases crédibles à Genève, sous l’égide de l’envoyé spécial des Nations unies, et selon les termes prévus par la résolution 2254 du conseil de sécurité. Au-delà, la France continuera d’apporter son appui à l’opposition syrienne, représentée par le haut conseil de négociation de Riyad, qui s’est engagé pour une Syrie démocratique, pluraliste et respectueuse de sa diversité, et, au plan politique, à soutenir ses revendications légitimes en matière de transition » [5].

La résolution 2268 serait un test de la disposition du bloc adverse à rechercher une solution négociée au conflit syrien, non une chance de se débarrasser de serviteurs terroristes instrumentalisés pour briser la Syrie, mais qui commencent à sérieusement menacer le monde occidental, sans parler du moyen d’éviter une guerre régionale qui risque de s’étendre jusqu’aux confins de l’Europe et de l’Asie ?

L’« Iran et les milices qu’il arme », comprenez la Résistance libanaise et notamment le Hezbollah contre lequel l’Arabie saoudite est en train de déchaîner, après la Syrie et le Yémen, sa troisième tempête haineuse sur le Liban, ce pays ami dont on prétend vouloir sauvegarder la stabilité.

M. Ayrault rappelle les récents communiqués et les récentes résolutions du Conseil de sécurité, mais oublie curieusement la résolution contraignante 2253, adoptée à l’unanimité la veille de l’adoption de la résolution 2254 ; laquelle résolution 2253 interdit tout soutien aux organisations terroristes, telle « Ahrar al-Cham », partie prenante de la prétendue opposition syrienne représentée par le haut conseil de négociation de Riyad, dont les représentants s’engagent tous les jours, sur les ondes, pour une Syrie anti-démocratique, islamiste et allergique à toute diversité…

De quoi mieux comprendre la réponse du Dr Bachar al-Jaafari aux déclarations de certains délégués permanents auprès des Nations Unies [NdT].

 

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