29.02.2016 - La situation militaire actuelle en Syrie

Les bombardements que l’aviation russe a déclenchés le 30 Septembre 2015 visaient à détruire l’infrastructure militaire des jihadistes qui se battent contre l’armée arabe syrienne. Les Russes ont utilisé principalement des bombes et des missiles de haute précision [1].

Les bombardiers russes Su-24 M, Su-25 SM3 et Su-34 ont attaqué des dépôts d’armes, de munitions et les installations de fabrication d’explosifs des jihadistes. Ces bombardements visaient à limiter la puissance de feu des jihadistes. Des dépôts de carburant et des parcs automobiles ont également été bombardés pour limiter la capacité de manœuvre des jihadistes. Les Russes ont aussi bombardé des camps d’entrainement, des centres de commandement et de transmissions afin de limiter la capacité de contrôler et de coordonner les actions des jihadistes. De leur côté, les hélicoptères d’attaque russes Mi-24 V ont détecté la création de petits groupes mobiles de rebelles et attaqué leurs véhicules, réduisant leur mobilité. Le résultat de l’action de l’aviation russe se reflète dans l’avance enregistrée par les troupes terrestres syriennes pendant les deux à trois derniers mois [2].

Dans le nord-ouest du territoire syrien (gouvernorat d’Alep, Idlib et le nord du gouvernorat Lattaquié), la partie la plus densément peuplée du pays, il y a une zone continue contrôlée par environ 12000 rebelles soi-disant «modérés» (appartenant pour la plupart au Front Al-Nusra- branche syrienne d’Al-Qaïda) et 5000 combattants de l’EI. En dehors d’une zone tampon partiellement occupée par les forces kurdes, l’ensemble de la frontière nord-ouest de la Syrie appartient aux jihadistes. C’est ici que l’on trouve les corridors d’approvisionnement en armes, en recrues et en munitions depuis la Turquie, à la fois pour l’EI et pour les jihadistes « modérés ». Dans le sens opposé, en direction de la Turquie, affluent les camions citernes avec du pétrole syrien, extrait de zones contrôlées par l’EI [3].

L’armée arabe syrienne a enregistré des victoires importantes, en prenant le contrôle des quartiers ouest de la ville d’Alep et de la région alentour au Sud et à l’Est, au détriment des jihadistes « modérés » et des groupes Al-Jabha à Shamiya, Ahrar al-Sham et l’État Islamique [4]. Comme le tronçon Alep- Hama de l’autoroute Alep-Damas est contrôlé par les jihadistes, l’armée arabe syrienne a ouvert une route alternative Alep-Hama passant à l’est. Grâce à cette opération offensive, l’armée arabe syrienne a réussi à s’interposer, isolant les groupes islamistes des troupes de l’EI, des groupes qui, le plus souvent, agissent conjointement contre l’armée arabe syrienne.

Entre Homs et Hama, l’armée arabe syrienne a réussi à enfermer dans une poche, à Rastan, environ 1800 rebelles du Front al-Nusra. À l’est de Homs, un groupe de l’EI composé de 1500 soldats s’est immédiatement interposé derrière l’armée arabe syrienne, afin de dégager le Front Al Nusra de son encerclement. L’armée arabe syrienne a créé un dispositif offensif d’une grande mobilité au sud de Homs, qui a progressé grâce à une action offensive jusqu’à Palmyre. Grâce à cette manœuvre, l’armée arabe syrienne a coupé la voie d’approvisionnement de l’EI à l’Est de Homs, déjouant le plan d’offensive conjointe des terroristes islamistes du Front al-Nusra et l’EI.

 

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