Le sommet des ministres de l’intérieur de l’UE et du vice-Premier ministre turc concernant la crise des réfugiés, et qui se tenait hier à Bruxelles a pris fin dans le chaos. La Grèce a été durement mise en cause. Selon certains États membres, le pays ne fait rien pour empêcher les réfugiés de passer.
Le désaccord est particulièrement sérieux entre l’Autriche et la Grèce. Plus tôt dans la journée, Athènes avait rappelé son ambassadeur en Autriche pour des consultations. Les Grecs désapprouvent la manière avec laquelle l’Autriche ferme la route des Balkans, menaçant de créer un goulot d’ étranglement en Grèce. Le ministre grec de l’Immigration Yannis Mouzalas n’a pas mâché ses mots: “La Grèce n’acceptera pas de devenir le Liban de l’Europe, un entrepôt d’âmes, même si on lui versait d’énormes aides pour cela”.
Il soupçonne les autres États membres de vouloir transformer la Grèce en un grand camp de réfugiés. Ce qui a suscité la réaction suivante de la ministre autrichienne de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner:
“S’il est vrai que les frontières grecques ne peuvent pas être protégées, une frontière Schengen peut-elle encore exister?”
130.000 réfugiés sont introuvables
En marge du sommet, il est apparu que l’Allemagne avait perdu la trace de 130.000 réfugiés, soit 13% de l’ensemble des réfugiés arrivés dans le pays au cours des 14 derniers mois.
Berlin n’a aucune idée de ce qui a pu arriver à ces personnes, qui ne se sont jamais présentées dans les hébergements qu’on leur avait alloués dans le pays. Soit elles sont reparties dans leur pays d’origine, soit elles sont allées dans d’autres pays européens… Mais elles peuvent aussi demeurer illégalement en Allemagne.
Frank-Jürgen Weise, qui dirige le bureau de l’immigration allemand, a également reconnu que les autorités ignoraient les identités de 400.000 personnes qui vivaient dans le pays, et qu’elles éprouvaient des difficultés à retourner les réfugiés dans les pays de l’UE dans lesquels ils étaient entrés en premier, et qui sont, selon les accords de Dublin, tenus de les accueillir.
Le pays a également expulsé 7.600 réfugiés.
Source : Express.be
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