24.02.2016 - La trêve en Syrie, un piège tendu à la Russie ?

Une vieille histoire chinoise raconte qu’un homme devait une grosse somme d’argent à un vieil usurier, et l’homme avait une très belle fille. Le prêteur lui proposa un accord, sous la forme d’un petit jeu, qui lui permettrait d’annuler la dette.

Il mettrait deux cailloux, un blanc et un noir dans un sac. Ensuite la fille devrait en piocher un sans regarder. Si elle choisit le caillou noir, elle se marierait avec le prêteur et la dette de son père serait annulée. Si elle choisit le caillou blanc, il n’y aurait pas de mariage et la dette de son père serait annulée. Si elle refuse le jeu et ne choisit aucun caillou dans le sac, son père irait en prison. Tout en parlant, le prêteur avait ramassé sur la route deux cailloux, et la fille observa, du coin de l’œil, qu’ils étaient tous les deux noirs, mais ne dit rien.

Que faire ? D’un côté, si elle refuse de choisir l’une des pierres dans le sac, son père serait arrêté. De l’autre, le choix d’un des cailloux équivaut à se sacrifier et se marier avec le vieil usurier. Il y avait bien la possibilité de prendre les deux cailloux et prouver ainsi la tromperie de l’usurier, mais ça n’effaçait pas la dette. Il était clair que le dilemme ne pouvait être résolu de manière équitable. Que fit la fille ? Elle prit un des cailloux dans le sac, mais le fit tomber au sol plein de gravier, parmi les centaines de cailloux de toutes les couleurs qui jonchaient la route, se plaignant de sa maladresse. « Ça ne pose aucun problème », dit la jeune fille. « Il suffit de vérifier de quelle couleur est le caillou qui reste dans le sac. S’il est noir, cela signifie que celui que j’ai fait tomber est blanc». Le vieil usurier, ne voulant pas exposer sa tromperie, dut s’incliner face à l’intelligence de la jeune fille qui avait renversé une situation qui semblait insoluble.

La 555ème Brigade mécanisée de l’armée arabe syrienne a lancé une nouvelle offensive terrestre contre l’État islamique le long de la route Salamiyah-Raqqa, avec pour mission immédiate la libération de l’aéroport militaire d’Al-Tabaqah, dans le gouvernorat de Raqqa. Les troupes syriennes sont arrivées à 50 km de Raqqa, la capitale de l’État islamique, dont la libération constitue leur mission suivante.

Parallèlement à cette offensive, des forces spéciales Cheetah de l’armée arabe syrienne ont libéré la zone autour de la centrale thermique de la ville d’Alep. À la suite de cette opération, l’armée arabe syrienne a encerclé à l’est d’Alep, autour de l’aéroport d’Alep, un groupe de 800 combattants de l’État islamique.

Au niveau déclaratif, tous les états membres de la coalition anti-islamique dirigée par les États-Unis, se battent contre l’État islamique. Dans la pratique, aucun ne le fait. L’État islamique constitue un facteur majeur de déstabilisation du régime de Bachar al-Assad, tandis que pour les Turcs et les Saoudiens, c’est un prétexte pour atteindre d’autres objectifs en Syrie. Ainsi, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que les forces PYD représentent « un groupe terroriste qui est une aile du régime syrien, collaborationniste et complice des bombardements russes contre des civils ».

 

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