23.02.2016 - La destruction tranquille des CPE

Le grand livre de l'Histoire du Québec retiendra de l'année 1997 la création des Centres de la petite enfance (CPE). Les CPE ont créé une véritable révolution en démocratisant l'accès aux services de garde et en augmentant la qualité du développement des jeunes enfants.

En plus, le réseau a été payant pour l'État québécois. En 2008, chaque tranche de subvention de 100 $ de Québec lui a procuré un retour fiscal de 104 $, selon l'étude de Fortin–Godbout–St-Cerny.

Vous en connaissez beaucoup d'entreprises au Québec, qui ont incité près de 70 000 femmes à occuper un emploi, qui ont fait augmenter le PIB de 5 milliards $ et le taux d'emploi de 1,7 % ? C'est pourtant ce que le programme des CPE a réalisé.

Malgré ses succès incontestables, le PLQ s'entête à détruire, année après année, le dernier né du modèle québécois.

 

Attaques du PLQ au cœur du modèle québécois

2003. Retour du PLQ au gouvernement avec la promesse de Jean Charest de ne pas hausser les tarifs des CPE. Quelques mois plus tard, promesse brisée, le tarif de 5 $ par jour augmente de 40 %.

2006 à 2014. Coupes de 261 millions $ dans le budget des CPE, selon les calculs de l'Association québécoise des CPE (AQCPE).

2008. Attribution de 18 000 nouvelles places en CPE par la ministre Michelle Courchesne.

2011. Le Vérificateur général du Québec de l'époque, Renaud Lachance, blâme sévèrement la ministre Courchesne pour les places attribuées en 2008. 21 % des projets qu'elle a retenus vont à l'encontre des recommandations des fonctionnaires, dont plusieurs associées à des donateurs libéraux.

Au lieu d'octroyer des places en CPE à des spécialistes de la petite enfance, la ministre en donne aux propriétaires d'un abattoir. Il s'agit de donateurs libéraux. Coïncidence ?

À l'époque, le Parti Québécois calcule que 42 donateurs du PLQ seraient liés à 25 projets de CPE. Ils auraient versé 292 480 $ à la caisse du PLQ entre 2003 et 2008.

L'ex-député Tony Tomassi est également associé au scandale des CPE, lui qui était le seul député à avoir six propriétaires de garderies privées sur son exécutif de comté. Coïncidence !

2012. Démission de Tony Tomassi pour avoir utilisé illégalement une carte de crédit d'une entreprise privée dans un autre dossier, celui de « l'affaire BCIA ». Michelle Courchesne ne se représente pas aux élections générales.

 

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