23.02.2016 - Hillary Clinton et le bain de sang en Syrie

L’article que je vous propose est signé Jeffrey Sachs. Jeffrey Sachs n’est pas exactement n’importe qui : c’est un universitaire de renom qui dirige un institut à la Columbia University (New York) et est consultant auprès du Secrétaire Général des Nations Unies.

Eh bien dans cet article Jeffrey Sachs balance tout sur la Syrie. Dans le meilleur esprit complotiste, il pointe le rôle des services secrets américains dès le début de la crise en Syrie et il souligne l’obstination de la diplomatie américaine, de Hillary Clinton en particulier, à empêcher tout règlement politique qui ne passerait pas par le préalable d’une reddition du président Bachar al-Assad quitte à aggraver et à prolonger l’effusion de sang.

Il est , je pense, une des premières signatures dans la presse grand public américaine à relever le rôle de l’entité sioniste dans la situation en Syrie et le partenariat entre cette même entité et deux puissances régionales qu’il qualifie de "sunnites", la Turquie et l’Arabie Saoudite.

 

Hillary Clinton et le bain de sang en Syrie

par Jeffrey Sachs, The Huffington Post (USA) 14 février 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Pendant le débat de Milwaukee [avec Bernie Sanders] , Hillary Clinton s’est flattée de son rôle dans une récente résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu en Syrie :

Mais je voudrais ajouter ceci. Vous le savez, le Conseil de Sécurité a finalement adopté une résolution. Au cœur de cette résolution se trouve un accord que j’avais négocié en juin 2012 à Genève qui prônait un cessez-le-feu et la marche vers une solution politique en essayant d’amener les parties prenantes en Syrie à se parler.

C’est là le genre de déclarations compulsivement trompeuses qui rendent Clinton inapte à la fonction présidentielle. Le rôle de Mme Clinton en Syrie a été de contribuer à provoquer et à prolonger le bain de sang en Syrie, pas d’y mettre un terme.

En 2012, Mme Clinton était l’obstacle, pas la solution, à un cessez-le-feu qui était négocié par l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan. C’est l’intransigeance des États-Unis - l’intransigeance de Mme Clinton - qui avait abouti à l’échec des démarches pour la paix de M. Annan au printemps 2012, un fait bien connu des diplomates. En dépit de l’insinuation de Mme Clinton pendant le débat de Milwaukee, il n’y eut (évidemment) pas de cessez-le-feu en 2012, mais seulement une escalade dans le carnage. Mme Clinton porte une lourde responsabilité pour le carnage qui a causé la mort de 250 000 Syriens et en a déplacé plus de dix millions.

Comme tout observateur averti l’a bien compris, la guerre en Syrie n’avait pas tellement rapport avec Bachar al-Assad, ni même avec la Syrie. C’est surtout une guerre par procuration avec l’Iran.Et le bain de sang n’en est que plus tragique et malheureux pour cette raison.

L’Arabie Saoudite et la Turquie, les principales puissances sunnites au Moyen Orient perçoivent l’Iran, la grande puissance chiite, comme un concurrent en termes d’influence et de pouvoir dans la région. La droite israélienne voit l’Iran comme un ennemi implacable qui contrôle le Hezbollah, une organisation militante chiite qui opère au Liban, un État limitrophe d’Israël. C’est pourquoi la Turquie l’ Arabie Saoudite et Israël ont tous réclamé l’élimination de l’influence iranienne en Syrie.

 

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