23.02.2016 - Réunion de l’OPEP, un coup d’épée dans l’eau : ce que doit faire l’Algérie pour sortir de la rente

«Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.»

Lao Tseu

Ça y est !  Tout le monde a retenu son souffle et a tourné son regard vers Doha, un minuscule point qui a focalisé l’attention du fait de la réunion de l’Opep et de la Russie! Le scoop: gel de la production. On aurait pensé à une diminution, non au gel, c’est-à-dire qu’on continuera à produire comme avant sans quantité supplémentaire. Les ministres de l’Énergie de l’Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela se sont donc réunis. Ils ont décidé d’un gel des niveaux de production de janvier, mais pas une coupure pure et simple. L’accord devrait également être subordonné à tous les membres de l’OPEP qui auraient accepté ce plan. Cela ne veut rien dire, car les niveaux ont atteint des records de production qui dépassent les anciens quotas pour les pays de l’OPEP et qui sont en surproduction pour les pays hors Opep à croire que cette course aux parts de marchés virtuelles n’est pas indexée en toute logique sur une descente aux enfers des prix.

Réunion de Doha : Un coup d’épée dans l’eau

Tout cet étripement se fait sous l’œil ravi des pays industrialisés qui ne possèdent pas de pétroles comme c’st le cas de la France qui aurait engrangé l’année 2015 plus de 20 milliards de dollars qui sont passés des poches des producteurs dans les poches de l’Etat français en vain, malgré cela le déficit budgétaire  ne correspond toujours aux critères de Maastricht. Cependant les  petits producteurs américains  notamment ceux englués dans le marécage ds pétroles et des gaz de schiste, rigolent moins. Plusieurs font faillite et sont absorbés par les majors – too big yo fall- qui ont toujours deux fers au feu et qui absorbent les petites . C’est un vrai carnage qui s’opère à bas bruit . Des milliers de personnes perdent leur job.

C’est de fait un coup d’épée dans l’eau pour plusieurs raisons: la grande question en suspens est de savoir si l’Iran accepte de limiter sa production. Le lundi dernier, l’Iran a commencé à transporter du pétrole vers l’Europe. L’Iran cherche à récupérer une partie de son ancienne part de marché qu’il a perdue dans les années qui ont suivi la crise du nucléaire. L’Iran avait déjà annoncé son intention d’augmenter la production de 500.000 à 1 million de barils par jour (mb / j). Ce n’est pas dans son intérêt de plafonner la production maintenant. Cependant, il sera difficile à l’Iran dans l’immédiat au vu de la vétusté des installations d’ajouter 1 million de barils/jour.

C’est donc un coup psychologique pour avoir de virtuelles   parts de marché.

Bien que l’accord ne soit que provisoire, c’est la première fois que l’on assiste à une coopération entre l’Opep et la Russie. Il faut savoir en effet que la Russie a retrouvé sa production du temps de l’Union soviétique, elle produit 10 millions de barils/jour devancée par l’Arabie saoudite qui a pris une partie des parts de l’Irak, de l’Iran, de la Libye. Des pays importants n’ont pas participé, c’est le cas de l’Angola du Nigeria et de l’Irak.

Pour Al Naïmi  le ministre saoudien des pétroles c’est le début d’un processus: «Nous ne voulons pas d’une réduction de l’offre. Nous voulons répondre à la demande. Nous voulons un prix du pétrole stable. L’ approvisionnement dépasse toujours la demande et les stocks mondiaux de pétrole continuent à gonfler, ce qui pourrait pousser les prix au-dessous de 20 $ le baril. En 1999, lorsque l’OPEP s’est réunie avec d’autres producteurs, y compris le Mexique, pour lutter contre un effondrement des prix du pétrole, l’Arabie saoudite avait accepté de laisser la sortie fixée par l’Iran à un niveau plus élevé que dans le passé.

Depuis, il y a la guerre larvée par Syrie interposée. Cette guerre pouvant déboucher sur une conflagration mondiale, Riyadh a pris l’initiative rare de la vente de brut aux pays de l’Europe de l’Est, (chasse gardée de la Russie) tandis que la Russie a dépassé l’Arabie saoudite dans les exportations de pétrole vers la Chine. Les deux pays soutiennent également les côtés opposés dans la guerre civile syrienne. Les pays qui ont vu leur production baisser sont l’Algérie de 2%, l’Angola 2,5%. Par contre, le Nigeria a augmenté de 4% sa production, il en est de même de la Libye malgré le chaos, la production a augmenté de 2%. Dans tout cela, il est curieux qu’une réunion qui concerne l’OPEP se fasse en dehors des acteurs de l’OPEP.

 

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