20.02.2016 - Ils ont dit non à la vie de bureau : Axel Rokvam, relieur

EXCLUSIF MAG - Longtemps méprisés par les bons élèves, les métiers manuels commencent à attirer les titulaires d’un bac généraliste, voire les cadres en reconversion. Plus qu’un plan de carrière, c’est d’abord un projet de vie. Portrait d'un jeune relieur.

Il étudiait les relations internationales à Genève, en Suisse, après une prépa économie à Bordeaux et un échec au concours de Sciences-Po. « Je me suis converti », dit simplement Axel, pour expliquer ce choix radical qui l’a conduit à tout lâcher pour suivre une formation de relieur chez un artisan toulousain. « Cet événement spirituel a transformé ma foi, ma vie, mes relations avec les autres. » La scène ne s’est pas déroulée derrière un pilier de Notre-Dame de Paris, mais en jardinant dans la campagne périgourdine. « Il y a sans doute un lien, concède le jeune homme : la transformation modeste mais bien visible de la Création, cette petite chose que je me découvrais capable de faire : une pelouse bien plus belle… J’ai vraiment joui du fruit de mon travail, ça avait quelque chose de limpide. »

Axel Norgaard Rokvam est l’un des fondateurs des Veilleurs, ce mouvement né de la contestation de la loi Taubira témoignant d’un réveil des consciences face au délitement de l’humain, des liens sociaux et du sens de la vie.

Souvent, on ne se pose pas la bonne question. On nous demande ce qu’on voudrait faire, ce qui nous plaît le plus. Cela ne veut pas dire grand-chose. La vraie question, c’est : avec qui je veux travailler ?

« On traverse une crise morale, politique, économique qui n’est pas conjoncturelle, mais structurelle : ce sont les modèles qui sont mis en cause. Cela passe très simplement par notre façon de consommer et de gagner de l’argent, analyse-t-il. Une conscience éveillée se met en marche. Les idées ne suffisent pas, l’engagement est quelque chose de concret. Souvent, on ne se pose pas la bonne question. On nous demande ce qu’on voudrait faire, ce qui nous plaît le plus. Cela ne veut pas dire grand-chose. Quels sont les vrais critères de réussite ? Aux yeux de qui ? Les revenus ? Le prestige ? La vraie question, c’est : avec qui je veux travailler ? Pour moi, c’était personne, j’aspirais à être avec le Christ. »

 

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