19.02.2016 - Mises à pied chez Rio Tinto: «pas une catastrophe», selon Leitão

Le licenciement de 200 cadres chez Rio Tinto au Québec n'est «pas une catastrophe», selon le gouvernement.

Appelé à commenter mercredi les mises à pied à venir chez le géant de l'aluminium, le ministre des Finances, Carlos Leitão, a minimisé leur impact, ce qui a fait bondir l'opposition officielle.

Le Parti québécois réclame le respect de l'entente conclue en 2006 entre le Québec et la britanno-australienne Rio Tinto, à la suite de l'achat d'Alcan, prévoyant le maintien des activités du siège social de Montréal.

Pour sa part, Rio Tinto n'a pas démenti les chiffres, mais a refusé de confirmer l'étendue précise des pertes d'emplois.

Selon le député péquiste de Rousseau, Nicolas Marceau, «la saignée se poursuit». Le siège social s'est vidé autant à Montréal qu'au Saguenay - où l'entreprise concentre la majorité de ses activités industrielles - et les «garanties béton» obtenues par le Parti libéral au pouvoir en 2006 n'ont pas suffi, a-t-il déploré.

«Je ne pense pas que ce soit la catastrophe qui est dépeinte par le député de Rousseau, a répondu M. Leitao pendant la période de questions, mercredi matin. N'oublions pas que le prix de l'aluminium a beaucoup baissé.»

Il a soutenu que Rio Tinto a continué à investir au Québec, tandis que le premier ministre Philippe Couillard, lui-même député de Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, s'est aussi levé en chambre pour défendre l'entreprise.

«Les investissements se poursuivent. Le contexte est difficile, mais on accompagne l'entreprise pour la région», a-t-il dit.

Le député de Rousseau s'est scandalisé de la réponse du gouvernement. Il estime que la moitié des postes au siège social, 400 sur 800, sont disparus au cours des 10 dernières années.

«On a un ministre des Finances qui est en train de nous dire que ce n'est pas une catastrophe, que ce serait une bonne chose que de perdre 400 postes de cadres au Québec, ce serait une bonne chose que le Saguenay-Lac-Saint-Jean se vide de son pouvoir de décision, a dit à la période de questions celui qui est aussi porte-parole aux finances. Ressaisissez-vous!»

 

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