19.02.2016 - L’Iran devient le premier client de matériel militaire russe

Avant même que ses avoirs soient débloqués par les banques occidentales, l’Iran s’apprête à acheter de nombreux matériels militaires russes et à en acquérir les licences. Téhéran devrait ainsi devenir le premier client de Moscou, avant même New Delhi, et mener sa propre politique sans re-devenir le gendarme régional pour le compte de Washington.

Avant de quitter Moscou le 14 février 2016, le ministre iranien de la Défense a donné une interview à la seconde chaîne iranienne, TV2 IRIB, dans laquelle il déclare que l’Iran a l’intention d’obtenir des licences pour la fabrication de nouveaux types d’armes. Il a mentionné les avions russes Sukhoi Su-30 SM. Le Su-30 et le Su-35 sont les fleurons de la haute technologie russe dans le domaine des avions multi-rôle de génération 4++. Le Su-30 a été produit à plus de 700 exemplaires pour les forces aériennes russes, algériennes, chinoises, indiennes, indonésiennes, ougandaises, vietnamiennes, vénézuéliennes et kazakhs.

Hossein Dehghan a souligné que l’Iran veut remplacer la flotte obsolète des 200 F-5 Tiger II (et leurs copies de fabrication locale Saeqeh), F-14 A Tomcat, F-4 D Phantom, MiG-29A/B, F-7 (MiG-21 chinois) et Mirage F1. Ce type de collaboration rejoint le programme M-ATF, arrêté après l’imposition des sanctions économiques, à travers lequel la Russie s’est engagée à assurer un transfert de technologie militaire à l’Iran. Dans le cadre de ce programme, l’Iran serait en mesure de produire un nouvel avion de génération 4++, pour faire face à l’Eurofighter Typhoon, le F-15 et le F-18, dont disposent l’Arabie Saoudite, le Koweït et Israël.

Après sa visite à Moscou, le quotidien russe Kommersant a révélé qu’un accord d’une valeur de 8 milliards e dollars a été signé entre l’Iran et la Russie, et que, en plus des Su-30, le contrat comprend également la livraison de 12 avions Yak-130, des hélicoptères Mi-17, des batteries de missiles antinavires K-300P Bastion-P, des sous-marins classiques, et des frégates capables de lancer des missiles de croisière Kalibr, et ce dans un contexte où le Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et Émirats arabes unis) —c’est-à-dire les adversaires de l’Iran—, ne possède pas de sous-marins.

 

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