18.02.2016 - Comment la Syrie et le gaz naturel poussent Israël et la Turquie à se réconcilier

Le dégel des relations apporterait de nouvelles opportunités aux deux pays, mais de vieux obstacles menacent toujours la détente émergente

JTA – Après des années de faux départs, les négociateurs israéliens se sont rendus à Genève la semaine dernière pour des discussions visant à mettre fin à un long conflit avec un adversaire régional.

Ce ne sont pas les Palestiniens. C’est la Turquie.

Autrefois partenaire important d’Israël, la Turquie a ces dernières années été une épine dans son pied. Elle soutient les ennemis d’Israël, et le président turc Recep Tayyip Erdogan utilise souvent les forums internationaux comme une opportunité pour critiquer l’État juif – particulièrement pour son traitement des Palestiniens.

Mais en décembre, Israël et la Turquie ont commencé à négocier une restauration complète de leurs relations après presque six ans de relations dégradées. Voici ce qu’il s’est passé entre les anciens alliés, pourquoi les choses s’améliorent à présent, et pourquoi certains analystes israéliens sont toujours sceptiques sur la résolution de l’impasse israélo-turque.


La Turquie était le plus proche allié d’Israël au Moyen Orient

La Turquie a reconnu Israël peu après sa fondation en 1948, et pendant les années 1990 les deux pays ont construit une relation forte de défense. Tous deux relativement laïcs, démocraties pro-occidentales et minorités dans un Moyen Orient dominé par les Arabes, les deux pays ont établi un dialogue régulier entre leurs ministères de la Défense, mené des exercices militaires ensemble et signé des ventes d’armes. Israël a envoyé de l’aide en Turquie après le tremblement de terre massif de 1999.

Les choses se sont détériorées après l’élection d’Erdogan et une crise suivant le meurtre par Israël de neuf Turcs essayant de briser le blocus de Gaza.

Les relations ont commencé à se détériorer en 2002, quand le parti islamique AKP d’Erdogan a gagné les élections nationales et modifié la politique étrangère de la Turquie en faveur des Palestiniens tout en refroidissant ses relations avec Israël.

Les relations diplomatiques ont été totalement rompues après l’incident de la flottille en mai 2010, quand le navire Mavi Marmara dirigé par des militants turcs a essayé de briser le blocus israélien de Gaza. Les forces israéliennes ont abordé le bateau et ont tué neuf militants dans la mêlée qui a suivi.

La Turquie a demandé qu’Israël s’excuse pour l’incident, mais Israël a refusé. La Turquie a expulsé l’ambassadeur israélien, rappelé son ambassadeur en Israël, suspendu la coopération militaire avec Israël et exclu Israël des exercices de l’OTAN.


La Turquie a maintenant besoin d’un ami dans une région en désintégration

Netanyahu s’est excusé auprès d’Erdogan pendant un coup de téléphone de 2013 négocié par le président américain Barack Obama, qui préparait une visite en Israël à ce moment. En décembre 2015, les partis ont commencé des négociations visant à restaurer des relations diplomatiques complètes, et la semaine dernière une délégation de la conférence des présidents des organisations juives américaines importantes a été reçue par Erdogan.

 

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