Un nouveau parti politique québécois veut présenter des candidats des minorités culturelles aux élections de 2018. Le Regroupement citoyen pour l'avancement de nos communautés (RECIPACC) dénonce le manque de représentation des minorités visibles et ethniques à l'Assemblée nationale.
Un texte de Thomas Gerbet
Fabrice Ntompa Ilunga, le président du Regroupement, constate « un grand malaise » au sein de la population québécoise. « Nous avons eu espoir, mais plus les années passent et plus on se rend compte qu'il n'y a pas grand-chose qui change ». Selon lui, quand une personne de couleur est candidate, le parti la place dans une circonscription impossible à gagner.
Il constate que non seulement les communautés culturelles ne sont pas assez présentes parmi les décideurs, mais que les intérêts et les enjeux qui les touchent ne le sont pas non plus. « Nous avons aussi le droit de nous faire entendre », dit le montréalais de 27 ans.
Le 1er décembre, il a enregistré le nom du parti auprès du Directeur général des élections. Il lui reste à recruter des membres, finaliser la création d'un site internet et obtenir une autorisation, une formalité administrative. Présentement, 18 partis sont autorisés au Québec, dont plusieurs marginaux, comme le Bloc Pot, le Parti équitable ou encore le Parti nul. L'élection provinciale doit se tenir le 1er octobre 2018.
Qui est Fabrice Ntompa Ilunga ?
Montréalais de 27 ans, il est arrivé au Québec à l'âge de 13 ans en provenance du Congo. Il est diplômé de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke et a travaillé pour le NPD à Ottawa comme vice-président pour les communautés culturelles. Il travaille aujourd'hui comme agent administratif au CSSS Jeanne-Mance.
Lire la suite sur Radio Canada