La banque centrale américaine (Fed) a laissé hier les taux d’intérêt inchangés, comme les marchés s’y attendaient, en notant que la croissance économique des États-Unis avait ralenti à la fin de l’année dernière. Après avoir relevé les taux directeurs pour la première fois en neuf ans il y a six semaines, la Fed les a laissés entre 0,25 % et 0,50 %.
Au tour du prix des aliments transformés de grimper
Les prix n’ont pas fini d’augmenter dans les supermarchés. Après les bonds importants observés au rayon des produits frais (viande, fruits et légumes), les aliments non périssables commencent à coûter plus cher. Cette fois, la chute rapide et marquée du dollar canadien est la principale cause.
Dans le cas des fruits et légumes, il faut attribuer la responsabilité surtout au puissant El Niño qui touche le sud des États-Unis et le Mexique. En ce qui concerne la viande, les facteurs sont multiples : baisse de l’offre, maladies, hausse du prix du grain, sécheresse… La dévaluation du huard compte, mais dans une moindre mesure.
Au cours des prochains mois, les aliments transformés par les Nestlé, Kraft et Unilever de ce monde n’échapperont vraisemblablement pas à la tendance.
« Nous nous attendons à ce que les manufacturiers américains et européens d’aliments non périssables négocient [avec les détaillants] des augmentations de prix en 2016 pour compenser le déclin du dollar canadien. »
— Keith Howlett, analyste de Desjardins, dans une note transmise aux investisseurs cette semaine
Son confrère Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, est du même avis. Leurs prédictions se vérifient déjà chez Metro.