28.01.2016 - Le français, non merci : 200 000 Néo-Québécois ne savent pas parler français

Plus de 200 000 Néo-Québécois, soit 20 % de la population immigrée au Québec, ne parlent pas français. La plupart de ces immigrants, soit 160 000, parlent anglais. En dépit de la sélection prioritaire de candidats connaissant le français — 60 % du total —, l’immigration continue de contribuer au déclin du français, surtout dans la région de Montréal.

C’est ce que signale un portrait des efforts du Québec en matière de francisation et d’intégration intitulé Le Québec rate sa cible. Commandité par la CSN, le Mouvement national des Québécois, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et le Mouvement Québec français, le document exhaustif de 130 pages, rédigé par le chercheur Jean Ferretti de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), s’appuie sur des données du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) et de Statistique Canada ainsi que sur diverses études de chercheurs comme Marc Termotte, Paul Béland, Michel Pagé, Brahim Boudarbat, Gilles Grenier, Patrick Sabourin et Guillaume Marois.

« On dirait que par négligence, le gouvernement du Québec refuse de voir l’impact de l’immigration sur le français à Montréal », a affirmé Jean Ferretti au Devoir.

« La politique migratoire menée depuis 1991 ne permet pas d’atteindre l’objectif du [ministère] de pérenniser le français. Les efforts de sélection ont permis de hausser la part d’immigrants connaissant le français, mais ne sont pas suffisants pour endiguer le déclin du français », écrit Jean Ferretti.

 

Concurrence linguistique

Le Québec est dans une situation particulière par rapport à d’autres sociétés, note-t-il. « L’adoption de la langue de la majorité par les immigrants ne va pas de soi. À Montréal, la possibilité de vivre dans la langue de son choix et la forte présence des anglophones du Québec créent une situation de concurrence linguistique qui limite les transferts linguistiques vers le français. »

Jean Ferretti cite Paul Béland, qui a démontré que les immigrants de langue maternelle latine ou originaires de la Francophonie, quelle que soit leur langue maternelle, sont enclins à adopter le français, alors que c’est l’inverse pour les immigrants de langue maternelle non latine. Depuis 1971, la proportion des immigrants de langue latine qui adoptent le français a augmenté à 87 %, tandis que le transfert vers le français des immigrants de langue non latine est resté le même en 30 ans, à 15 %.

Ainsi 88 % des Latino-Américains et 90 % des Arabes installés au Québec connaissent le français, alors que plus de 40 % des Chinois et des Sud-Asiatiques ne connaissent pas le français. Dans le cas des Philippins, 58 % d’entre eux ne parlent pas français.

Pour préserver le caractère français du Québec, il importe non seulement de recruter une forte proportion d’immigrants qui connaissent le français, mais il faut choisir parmi les immigrants qui ne connaissent pas le français ceux qui sont les plus aptes à adopter la langue commune, estime l’auteur.

 

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Commentaires   

 
0 #1 Charles Danten 28-01-2016 09:24
Le travail de destruction de la culture française en Amérique continue de plus belle.
Le autorités savent très bien ce qu'elles font.
L'idée est d'affaiblir le sentiment identitaire au Québec par le multiculturalisme.
L'objectif ultime est le mondialisme et la destruction des nations.
Ce qui se passe ici est identique à ce qui passe en Europe, notamment en France.
Diviser pour régner.
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