Le refus de coopérer de TransCanada dans le dossier du pipeline Énergie Est explique en partie pourquoi la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’oppose au projet, selon le représentant des municipalités de la couronne Sud au comité exécutif, Normand Dyotte. La balle est dans le camp de TransCanada, affirme le maire de Candiac.
M. Dyotte était aux côtés du maire de Montréal Denis Coderre jeudi lorsque ce dernier a annoncé le désaccord de la CMM face au projet de pipeline qui traverserait les municipalités de la couronne Nord.
«En termes de garantie de sécurité, nous n’avons pas eu de réponses de la part de TransCanada, mentionne M. Dyotte. Ils n’ont pas été favorables à nos demandes ni aux audiences qui ont été tenues par la commission de l’environnement de la CMM.»
L’organisme estime que les retombées économiques du projet, de 2M $, selon le maire, ne seraient pas assez importantes pour prendre le risque de l’approuver.
«La construction du pipeline entraînerait la création d’une centaine d’emplois, mais seuls une trentaine d’emplois seraient nécessaires pour l’exploiter après», poursuit-t-il.
Le rapport déposé par la commission, basé sur des consultations et 200 mémoires, souligne qu’un déversement potentiel de pétrole dans la rivière des Outaouais engendrait des coûts de 1 milliard $.
«Le déversement pourrait atteindre le fleuve Saint-Laurent ainsi que diverses prises d’eau potable, ajoute-t-il. Une partie de la rivière des Outaouais dans laquelle le pipeline passerait couvre la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Je représente cette région à la CMM.»
La suite des choses pourrait dépendre de la réponse de TransCanada, selon M. Dyotte.
«Dans un autre dossier de pétrole, la compagnie Enbridge avait répondu à nos demandes et avait été un bon partenaire avec la CMM. TransCanada n’a pas participé au processus. C’est à eux à faire les ajustements nécessaires», conclut-il.
Source : Le Reflet