Le Québec accueillera à la fin de l’année une importante conférence internationale sous l’égide de l’UNESCO sur la radicalisation et le terrorisme qui pourrait accueillir entre 400 et 500 experts et chercheurs de partout dans le monde, a annoncé lundi la ministre québécoise des Relations internationales, Christine Saint-Pierre.
L’UNESCO, dont le siège est à Paris, est l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). L’organisation compte 195 États membres.
Le Québec n’est pas un État souverain, mais une province de la Fédération canadienne, mais dispose néanmoins d’un représentant permanent au sein de la délégation canadienne en vertu d’un accord signé entre le précédent gouvernement de Stephen Harper et le gouvernement du Québec, dirigé à l’époque par le libéral Jean Charest.
L’annonce de la ministre Saint-Pierre intervient moins de deux semaines après l’attentat d’AQMI à Ouagadougou, où ont été tués 6 humanitaires de la région de Québec qui avaient été prendre un verre au café-restaurant Cappuccino, au centre de la capitale burkinabè avant leur départ pour le Québec.
C’est aujourd’hui, mardi, que sont rapatriés les corps des 6 Québécois.
Ce sommet au Québec portera plus précisément sur la lutte à la radicalisation menant à la violence par l’entremise d’Internet.
Depuis Bruxelles, où elle est actuellement en mission, la ministre des Relations internationales a indiqué que le Québec avait manifesté son intérêt après un appel lancé par l’UNESCO en juin dernier afin que des gestes soient posés en matière de radicalisation.
« On veut montrer qu’on fait partie de la communauté internationale qui s’interroge sur cet enjeu », a-t-elle expliqué. C’est notre façon de nous démarquer sur la scène internationale.»
Le Québécois Clément Duhaime, l’ancien administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie, a été nommé chargé de mission pour la tenue de ce forum international. La date et le lieu précis de la conférence n’ont pas encore été déterminés.
Source : 45e Nord