L’establishment de Washington est passé maître dans l’art de prendre ses désirs pour des réalités.
Voici quelques grands titres récents des médias officiels de Washington
- Les États-Unis à Poutine: Bienvenue dans le bourbier ISIS – 29 septembre
- Obama: La Syrie sera un bourbier pour la Russie – 2 octobre
- Le bourbier russe anéantit tout espoir de vaincre ISIS – 16 octobre
- Les Russes sont favorables aux frappes aériennes en Syrie malgré le souvenir lancinant du bourbier afghan – 20 octobre
- La Russie risque de s’enfoncer dans un bourbier en Syrie – Vice-secrétaire d’État étasunien – 31 octobre
- Le bourbier syrien – 3 novembre
- Le bourbier de Poutine en Syrie prouve qu’Obama avait raison – 9 décembre
- Les mésaventures de Poutine au Moyen-Orient – 11 décembre
- La Syrie est-elle déjà un bourbier pour Poutine? – 12 décembre
Tout ceci est un tissu de sottises et de propagande. L’establishment de Washington est passé maître dans l’art de prendre ses désirs pour des réalités. Le gouvernement et l’armée russes savaient exactement ce qu’ils faisaient. Après une centaine de jours d’assistance militaire russe au gouvernement syrien, les résultats arrivent. Ils ont l’air bons. État islamique a perdu la plus grande partie de ses revenus pétroliers et ses marges de manœuvres sont réduites. L’armée syrienne et ses alliés progressent contre leur différents ennemis sur plusieurs fronts. Le coût de l’expédition russe est relativement faible.
Cette réalité est en train de se faire jour :
Selon les États-Unis, les coûts sont supportables pour la Russie et les objectifs russes sont atteint en Syrie pour l’instant - 28 décembre
Trois mois après le début de son intervention militaire en Syrie, le président russe Vladimir Poutine a atteint son principal objectif, qui était de stabiliser le gouvernement Assad et, comme les coûts sont relativement faibles, les opérations militaires pourraient se poursuivre à ce niveau pendant des années, selon des officiels étasuniens et des experts militaires. […]
«Je pense qu’il est incontestable que le régime d’Assad, avec le soutien militaire de la Russie, est probablement dans une position plus sûre qu’il ne l’était», a déclaré un responsable de l’Administration qui a requis l’anonymat. Cinq autres officiels américains interrogés par Reuters pensent aussi que la mission russe a été largement réussie jusqu’ici pour un coût relativement bas.
Des officiels américains ont souligné que Poutine pourrait rencontrer de sérieux problèmes si son implication dans la guerre civile qui dure depuis plus de quatre ans se prolongeait.
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