Note du Bonnet : la Mèche ne turlute pas ? Par contre, il exécute des turlutes aussi gaiement que sûrement ...
Il faut voir les expressions faciales et la gestuelle de Justin Trudeau lorsqu’il traite de nationalisme québécois pour comprendre pleinement le mépris qu’il affiche pour un tel concept. En effet, plusieurs extraits d’entrevues, facilement trouvables sur internet, nous montrent un Trudeau palabrant avec un air de supériorité morale imbuvable sur le thème du nationalisme québécois. En visionnant ces vidéos, il est impossible de ne pas remarquer son petit rictus dédaigneux, son ton hautain et baveux, dégoulinant de condescendance.
Cette façon qu’a Trudeau de regarder de haut le peuple québécois est certes insultante mais, soyons honnêtes, elle pourrait tout de même être légitimée si, au moins, elle était conséquente avec le reste des façons de faire du premier ministre canadien. Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, la position cohérente à adopter, ce serait d’aborder avec le même angle les situations, ailleurs dans le monde, qui offrent certains parallèles avec la nôtre. Pourtant, ce n’est absolument pas ce que fait Justin Trudeau. S’il est prompt à vilipender toute volonté d’affirmation nationale du peuple québécois, en revanche il est aussi empressé quand il s’agit de se solidariser avec d’autres peuples qui ont lutté chaudement pour leur indépendance et qui l’ont obtenue. Surtout quand ces peuples ont une diaspora importante au Canada, électoralisme oblige! J’en veux pour preuve toutes ces déclarations publiées sur le site du Parti Libéral du Canada à l’occasion de la fête nationale de l’indépendance de l’Inde, des Philippines, de la Grèce, du Pakistan, de la Pologne, du Bangladesh, de l’Ukraine etc… Alors, si je comprends bien, tous ces peuples méritaient de se donner un État souverain et de travailler à protéger leurs intérêts nationaux mais pas le Québec? C’est bien ça, Monsieur Trudeau? Tous ces peuples devraient être fiers de leurs combats et de leurs réalisations et devraient «célébrer leur patrimoine et faire connaître leur histoire» mais pas le Québec?
Quelque chose m’échappe ici! Vous me permettrez de vous citer un passage d’une de ces déclarations parce que je la trouve particulièrement effrontée, compte tenu de la situation politique qui sévit au Québec. Voici donc un extrait de ce que Trudeau avait à nous dire le 11 novembre 2013: «Aujourd’hui, partout dans le monde, les Polonaises et les Polonais célébreront le 95ème anniversaire de l’indépendance de la Pologne proclamée en 1918, après 123 ans d’occupation étrangère. Le jour de l’indépendance de la Pologne est l’occasion de rendre hommage à la force et à l’endurance du peuple polonais qui, pendant des siècles, s’est battu pour préserver la souveraineté de son pays et assurer qu’aujourd’hui la Pologne est un pays libre et uni, fier de la richesse et de la vitalité de son patrimoine culturel.» Comment dire? C’est d’une outrecuidance! Il faut être culotté à l’extrême pour tenir de tels propos d’un côté et de l’autre, s’opposer farouchement à la libération nationale ici-même, en territoire québécois! Nous sommes en présence d’une pensée pour le moins confuse et illogique… À moins, bien sûr, que ce ne soit de l’aveuglement volontaire?
Mais il y a pire encore. Non content de se proclamer en soutien aux nationalismes des peuples ci-haut mentionnés, la tête du régime canadien se permet même parfois, dans une sorte d’errance quasi-totale, de se mettre au diapason avec des nationalismes religieux ! C’est quand même fort de café, non? Quand il se visse une kippa sur le crâne et qu’il réitère vigoureusement l’appui indéfectible du Canada à Israël, Trudeau ne fait pas autre chose qu’encourager l’ultranationalisme juif.
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