17.01.2016 - Il y a 55 ans, Lumumba était assassiné au Katanga

Il y 55 ans, le 17 janvier 1961, était assassiné le premier et éphémère Premier ministre du Congo indépendant, Patrice-Emery Lumumba, dans des circonstances qui n'ont toujours pas été éclaircies, mais en présence d'officiels belges.

M. Lumumba a été l'une des principales figures de l'indépendance du Congo, colonie belge depuis 1908 et jusqu'au 30 juin 1960. Il était alors devenu le premier chef du gouvernement après l'indépendance, accordée dans la précipitation lors de la Table ronde de Bruxelles quelques mois auparavant.

Le temps d'un éclair

Il n'a toutefois exercé cette fonction que quelques mois dans un pays immédiatement plongé dans les troubles et divisé par les rébellions armées, révoqué par le président Joseph Kasa-Vubu.

C'est toutefois le futur maréchal Mobutu Sese Seko qui a scellé son sort et permis son assassinat, en l'envoyant au Katanga. M. Lumumba est torturé dès son arrivée à Elisabethville (aujourd'hui Lubumbashi), le chef-lieu de la province séparatiste, et assassiné le 17 janvier 1961, dans des circonstances restées obscures mais en présence d'officiels belges.


Plongé dans l'acide

Une commission parlementaire d'enquête belge a évoqué en 2001 une responsabilité "morale" de la Belgique, révélant que son cadavre avait été plongé dans l'acide. Le gouvernement avait alors présenté les excuses de la Belgique au Congo.

En pleine Guerre froide, l'ombre de la CIA a aussi plané sur l'opération fatale au dirigeant congolais, jugé trop proche de Moscou.

En décembre 2012, la justice belge a annoncé qu'à la demande de la famille de l'ancien dirigeant congolais elle allait lancer une enquête sur cet assassinat. Une bonne partie des personnes susceptibles d'être poursuivies dans cette affaire sont toutefois décédées, le dernier en date étant l'ex-lieutenant-colonel Claude Grandelet, mort le 17 décembre 2014 à Bouge (Namur), à l'âge de 80 ans.


"Indigène prometteur"

Né le 2 juillet 1925 à Onalua (centre du pays), Patrice Lumumba était considéré comme un élève brillant mais avait dû interrompre ses études tôt, faute d'enseignement supérieur. Autoditacte, il embrasse une carrière de journaliste et reçoit en 1954 sa carte d'"immatriculé", un rare privilège accordé à quelques "indigènes" prometteurs.

 

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