17.01.2016 - La Chine brise le monopole états-unien des avions furtifs

Lors de son discours sur l’état de l’Union, le président Obama s’est violemment félicité de ce qui lui paraît être la domination militaire des États-Unis sur le reste du monde. Pourtant, au même moment, la Russie a déployé un système d’inhibition des communications et des commandes de l’Otan à Kaliningrad, en mer Noire et en Syrie, et la Chine vient de marquer une avancée déterminante dans la furtivité de ses avions.

Les Chinois ont commencé à construire des avions de combat, en copiant des appareils soviétiques des années 60-70. Au cours des deux dernières décennies, la Chine a comblé le fossé technologique qui la séparait presque totalement de l’Occident, pour devenir un des constructeurs d’avions militaires reconnus. L’avion chinois J-10B possède un radar AESA (similaire au F-35), et a un revêtement fait de matériau absorbant les ondes radar permettant de réduire la surface réfléchissante qui le met à égalité avec le F-16 et le Mitsubishi F-2 des aviations US, japonaise et sud-coréenne. La Chine projette de se doter de 300 à 500 de ces appareils. Bien que, en 2014, elle ait achevé la construction de nouvelles capacités de production aéronautique qui pouvaient assurer un rythme de 100 à 200 avions de chasse par an, elle n’a produit en 2015 que 24 à 26 avions J-10B. L’explication réside dans la préparation d’une ligne de production du nouvel avion J-20.

Le premier jour de 2016, la Chine a annoncé que, cette année, elle entamait la production en série de l’avion furtif J-20. À cet égard, elle a publié des photos de la dernière copie du J-20 produit par Chengdu Aerospace Corporation, avec le numéro d’enregistrement 2101, ce qui signifie l’entrée dans une nouvelle phase de la production. Les huit premiers prototypes J-20 du programme de test ont été enregistrés avec la série de chiffres de 2001-2017.

Cet événement vient briser la suprématie états-unienne comme unique opérateur d’avions de combat de cinquième génération. La Chine se propose ainsi de se doter de 300 à 400 J-20 pour remplacer la flotte obsolète des bombardiers tactiques de Type J 8 et Q-5. Pour la conception et le développement du F-35 capable de fonctionner sur des pistes normales et sur des porte-avions, ou décoller et atterrir verticalement, les États-Unis ont mis 20 ans et cela leur a coûté 400 milliards de dollars. Le J-20 est un peu plus modeste, avec seulement huit ans de conception et de test. Le J-20 est propulsé par deux moteurs russes AL-31F de 12 500 kgf, qui équipent les avions Su-30MKK ou Shenyang J-11.

 

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