17.01.2016 - « Le Bitcoin est un échec » : c'est un de ses développeurs qui l'affirme

Selon Mike Hearn, la devise est vouée à l’échec pour des raisons techniques.

Le mirage est-il sur le point de prendre fin ? Mike Hearn vient d’annoncer la mort prochaine du Bitcoin dans un post de blog où il met fin à sa participation à l’aventure de la cryptomonnaie. Cet ancien de Google a quitté le géant du web pour se consacrer à temps plein au développement du Bitcoin. Il est l’un des grands spécialistes du sujet. Mike Hearn rappelle qu’il intervient régulièrement dans les médias et qu’il s'est même rendu à la SEC, le gendarme boursier américain pour expliquer à l’institution ce qu’était le Bitcoin.

Pourquoi le Bitcoin est-il un échec ? « Parce que la communauté a échoué », explique-t-il. La devise « est au bord d’un effondrement technique » et « il n’y a plus beaucoup de raisons de croire que le Bitcoin puisse être meilleur que le système financier actuel ».

 

L’utopie d’une monnaie autonome, non-régulée et décentralisée

La cryptomonnaie a été créée en 2008 par un certain Satoshi Nakamoto, un pseudonyme derrière lequel se cachent sans doute deux développeurs . Le Bitcoin est tout à la fois, une monnaie, une technologie, un réseau et un livre de comptes à ciel ouvert. Il se différencie du dollar ou de l’euro essentiellement par le fait qu’il n’est régulé par aucune autorité centrale. Les Bitcoins ne sont en effet pas émis par une banque centrale, mais par un réseau décentralisé (pair-à-pair) faisant fonctionner un algorithme. Au-delà du Bitcoin, il existe une technologie, le blockchain, qui permet de valider les transactions et de les enregistrer. Cette technologie a suscité un vif intérêt en 2015, notamment de la part des institutions financières de Wall Street .

 

Un réseau au bord de la saturation

Dans son post de blog, l’expert explique que le réseau validant les « blocks » de transactions est sur le point d’atteindre une limite ( Cliquez ici pour voir à quoi ressemble le blockchain ). En effet, lors de sa création, la taille de chaque block a été plafonnée à 1 mégabyte théorique. Seulement, la taille moyenne des block n’a cessé de grandir et frôle désormais les 700 kilobytes. Au-delà, le réseau devient instable et met en danger les échanges. Or la fiabilité du réseau était l’un des grands arguments de promotion du Bitcoin.


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