14.01.2016 - Israël n’est pas gêné de collaborer avec des nazis anti-juifs

L'écrivain Michel Collon analyse les liens paradoxaux qu’entretient Israël avec les mouvances radicales ukrainiennes Svoboda et Pravy Sektor.

Une fois, le premier ministre israélien a surpris tout le monde en prétendant que l’inspirateur du génocide contre les juifs ne serait pas Hitler, mais les Palestiniens, collectivement coupables pour les égarements du grand mufti de Jerusalem, il y a 80 ans !

 

Chaque fois qu’un dirigeant ou un pays dérange Israël, il se retrouve assimilé à Hitler ou coupable d’avoir pactisé avec lui

 

Cette déclaration-choc ne nous apprend rien sur l’Histoire, mais beaucoup sur la panique régnant à Tel-Aviv et l’hypocrisie de Netanyahou. Tel est bien le fonds de commerce du gouvernement israélien : l’idée que le peuple israélien serait menacé par le monde entier, qui aurait oublié le dramatique précédent nazi. Chaque fois qu’un dirigeant ou un pays dérange Israël, il se retrouve assimilé à Hitler ou coupable d’avoir pactisé avec lui. Un procédé classique de la diabolisation.

En contradiction totale avec ces belles déclarations, nous avons vu dans l’article précédent que le camp israélien n’avait pas hésité à soutenir en Croatie le raciste anti-juifs d’extrême droite Franjo Tudjman. Mais ce n’est pas un cas isolé.

 

Les Etats-Unis, appliquant la doctrine Brzezinski, font tout pour encercler la Russie et dans cet encerclement l’Ukraine est un pion majeur

 

Plus récemment, en 2014, Israël s’est compromis avec des nazis en Ukraine. Le contexte ? Les Etats-Unis, appliquant la doctrine Brzezinski, font tout pour encercler la Russie et dans cet encerclement l’Ukraine est un pion majeur. Ayant échoué à en prendre le contrôle par une «contre-révolution colorée» en 2004, Washington a joué une carte plus violente dix ans plus tard. Un véritable coup d’Etat utilisa comme troupes de choc les milices nazies Svoboda et Pravy Sektor. Deux champions du racisme envers les juifs, les Russes, les Noirs et tout qui n’est pas «pur» à leurs yeux.

Svoboda (Liberté), nouveau nom adopté après un lifting est en fait le «Parti national-socialiste d’Ukraine» : de purs nazis. Son chef Oleg Tyahnybok appela à «libérer l’Ukraine de la maffia moscovite – juive». Quand John Demjanjuk fut condamné en 2010 pour son rôle de gardien du camp de la mort de Sobibor (trente mille victimes), Tyahnybok se rua en Allemagne pour soutenir ce «combattant pour la vérité». Selon Shimon Samuels, directeur au Centre Simon Wiesenthal : «Svoboda est composé des mêmes éléments que les auxiliaires ukrainiens des Nazis qui ont commis des massacres de masse de Juifs, de Russes et de Polonais».

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