14.01.2016 - La crise financière qui vient sera plus violente que celle des subprimes

Dans un contexte de grande instabilité des marchés, Benjamin Masse-Stamberger analyse les risques de retour d'une crise financière mondiale. Et évalue les conséquences qui pourraient en découler pour notre pays.

Benjamin Masse-Stamberger est journaliste, membre fondateur du Comité Orwell. Ancien grand reporter à L'Express, il est co-auteur de Casser l'euro pour sauver l'Europe aux éditions des Liens qui libèrent.


Souvenons-nous des subprimes. La crise avait débuté en 2007, avec la faillite de deux fonds spéculatifs de la banque américaine Bear Sterns. Du fait de l'évolution de la conjoncture, et du retournement du marché immobilier, de nombreux souscripteurs avaient réclamé, en même temps, à récupérer leurs avoirs. Dans l'incapacité de rembourser, les deux fonds avaient fait faillite. Ce mouvement avait enclenché une crise de confiance, qui avait elle-même fait tanguer les Bourses mondiales, avant d'aboutir, de fil en aiguille, à la plus grande crise financière depuis la Grande Dépression.

Or, c'est justement un phénomène semblable que les observateurs attentifs ont pu noter, en décembre dernier, de l'autre côté de l'Atlantique. Des fonds spéculatifs, comme le New-Yorkais Third Avenue, ou encore Stone Lion, ont dû mettre la clef sous la porte, dans l'incapacité de faire face à des demandes soudaines et massives de retraits de fonds.

Bien sûr, cela pourrait n'être qu'une coïncidence, si les deux événements n'intervenaient dans un contexte extrêmement similaire. D'abord, avec de très fortes tensions sur les marchés financiers, notamment en Chine, où la Bourse tangue depuis plusieurs mois. Ensuite, avec des banques centrales qui ont inondé l'économie mondiale de liquidités, soignant le mal par le mal: si la crise économique s'en est trouvée apaisée, aux Etats-Unis surtout, les germes ont été plantés pour la crise suivante, liée à l'explosion des bulles formées par cet excès d'argent dans le système. Un phénomène - de manière, là encore similaire à 2008 - que l'on observe déjà en partie, avec des fuites de capitaux massives dans certains pays émergents, au risque de déstabiliser leurs économies.

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