La pression des consommateurs pour manger des œufs de poules élevées en liberté grandit sans cesse. Les producteurs québécois ont préféré être à l’avant-garde plutôt que de résister à cette tendance alimentaire.
Paulin Bouchard est l’un des producteurs ayant dû s’adapter à cette situation. Propriétaire d’une ferme de 22 000 poules pondeuses à Saint-Gédéon, il est également président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec (FPOQ).
Comme plusieurs de ses collègues, celui-ci conserve ses poules dans des cages empilées en étages. Même si elles doivent vivre et pondre dans un espace restreint, les poules sont bien traitées d’après Paulin Bouchard.
«Avant, les producteurs gardaient leurs poules sur les parquets. Il fallait chercher pour trouver tous les œufs et certains n’étaient pas utilisables. Les cages facilitaient l’alimentation des poules et la collecte des œufs. Il y avait un meilleur contrôle pour éviter les maladies», estime-t-il.
Vent de changement
C’est en Europe que des premiers consommateurs se sont insurgés contre ce système. Selon eux, cela entravait les comportements naturels des poules en favorisant les blessures, le stress et la compétition entre oiseaux.
L’Union européenne a banni l’utilisation des cages en 2012. Récemment, McDonald’s Canada a confirmé que 10 % des œufs servis dans ses succursales proviendront de poules en liberté d’ici la fin de 2016. Ce pourcentage atteindra 100 % en 2025.
Lire la suite sur Courrier Frontenac