08.01.2016 - Le « party » est terminé !

[Note du Bonnet : tout nous paraît juste et nuancé. Rien de nouveau sous le soleil. Sauf ... sauf...

Richard Le Hir et PKP envisagent la politique à court terme. Et si à court terme, l'indépendance du Québec est viable, possible, envisageable eu égard aux considérations économiques...qu'en est-il à long terme ?]

En gros, il ne faut pas confondre deux choses : l'indépendance du Québec parce qu'un Québec fort (histoire, économie, culture, cohésion sociale, finances, indépendances monétaires, maîtrise des flux migratoires ...) et l'indépendance du Québec parce que les autres provinces faibles (technique très utile pour endormir)

Le nez collé sur leurs petites réalités quotidiennes, fortement encouragés en cela par une presse paresseuse et complice du pouvoir en place, les Québécois sont rares à s’être rendu compte du cul-de-sac économique dans lequel le Canada s’est enfermé depuis le référendum de 1995. Croyant éviter le pire en optant pour le statu quo constitutionnel, ils ont fait aveuglément confiance aux fédéralistes, convaincus par la propagande que ces derniers étaient plus aptes à assurer leur prospérité.

Pourtant, s’ils s’étaient donné la peine d’y regarder à deux fois, ils auraient constaté que le Canada, autant sous la gouverne des Libéraux que des Conservateurs, étaient en 1993 et 1994 dans une situation si mauvaise que des grandes institutions comme le FMI ou l’OCDE avaient senti le besoin de tirer la sonnette d’alarme et d’avertir qu’il courait droit à la faillite s’il ne reprenait pas rapidement le contrôle de ses finances publiques.

Ceux qui ont un peu de mémoire se souviendront que ces alertes avaient fini par convaincre le ministre fédéral des Finances d’alors, le Libéral Paul Martin, de resserrer vigoureusement les cordons de la bourse en sabrant dans les transferts aux provinces pour la santé, l’éducation post-secondaire et l’aide sociale, ce qu’il fera dès 1994 et de nouveau en 1997, suivant en cela l’exemple initial du gouvernement Conservateur de Brian Mulroney qui avait précédé les Libéraux au pouvoir. Harper fera de même en 2011.

Mais, outre de se faire essentiellement sur le dos des provinces, l’amélioration de la situation financière du Canada allait avoir, avec l’augmentation de la valeur du dollar canadien qui s’ensuivit, des conséquences particulièrement néfastes pour la compétitivité du secteur manufacturier qui était donc déjà très affaibli lorsque survint le choc de 2007.

Le résultat, nous le constatons aujourd’hui : l’Ontario, autrefois riche de ses activités manufacturières au point d’être la vache à lait du fédéralisme, figure désormais parmi les récipiendaires de « paiements de péréquation qui permettent aux gouvernements provinciaux moins prospères de fournir à leurs résidents des services publics sensiblement comparables à ceux d’autres provinces, à des taux d’imposition sensiblement comparables ».

Non seulement l’Ontario se retrouvait-elle dans le camp des provinces pauvres, mais le Canada retombait-il dans une situation de dépendance à l’endroit de ses richesses naturelles pour assurer sa prospérité, comme cela avait été le cas jusqu’au début des années 1960, avant que l’industrialisation rapide de l’Ontario ne lui permette d’échapper à la succession rapide de cycles d’expansion/récession si communs aux pays qui en dépendent.

 

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