07.01.2016 - Libre-échange : États-Unis & Afrique du sud, un bras de fer révélateur

La démocratie est une tradition, au grand dam des Africains qui n’aiment pas les traditions. La démocratie, celle qui intéresse le monde actuel, vient de la Grèce. Mais sachez-le, la démocratie est la revanche du pouvoir, c’est-à-dire la tyrannie grecque, sur le peuple grec.

En effet, les tyrans de la Grèce antique, ont réussi le coup de maître de se servir de l’expression de la volonté populaire, de vider celle-ci de son contenu puis d’inventer un concept vide de sens, juste pour calmer les ardeurs de leurs peuples de plus en plus avides de liberté, pour continuer à s’imposer et à régner sans partage : l’illusion. La démocratie est, donc, une vielle arnaque emballée dans un beau paquet-cadeau, sachant que seul le paquet-cadeau s’embellit d’année en année et ce, depuis des siècles.

Or, l’Amérique est, aujourd’hui, la représentante officielle de cette même vieille arnaque emballée dans du beau papier-cadeau qui fait croire que chaque jour, c’est Noël. Et c’est cette même Amérique qui exerce, en ce moment, une terrible pression sur l’Afrique du sud, accusée de protéger ou de fermer son marché aux produits américains.

 

L’Agoa: African growth and opportunity act

En 2000, les États-Unis ont promulgué une loi nommée Agoa (African growth and opportunity act) soit la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (terme pompeux et trompeur). De quoi s’agit-il? Il s’agit d’une loi américaine qui permet aux pays africains remplissant certaines conditions, d’exporter en franchise de droit plus de 6000 produits aux États-Unis. Ces pays africains ont la promesse de devenir plus compétitifs par la création d’emplois et le développement de leurs économies locales. Ils combattront ainsi la pauvreté, dit-on, grâce aux échanges commerciaux. Bien qu’elle ait l’air d’un geste digne d’un philanthrope, cette loi porte le nom plus expressif de « traité de libre-échange ».

Mais les Africains ne sont pas dupes, en ce sens qu’ils comprennent bien que les Américains aussi ont besoin de pétrole et de marché pour écouler leurs marchandises. Aussi, Jacob Zuma n’a-t-il pas tardé à découvrir qu’Obama, qui est exigeant à son égard, ne respecte pas toujours, de son côté, la loi qu’il prétend protéger et faire appliquer. Deux phénomènes dans les exportations américaines vers l’Afrique du sud, ont fait réagir les autorités du pays: le dumping et la qualité douteuse du porc et du bœuf. Quant à la volaille américaine, elle est depuis la crise de la grippe aviaire, simplement interdite d’importation. De fait, cela fait plusieurs années de bras de fer entre Washington et Pretoria, parce que la capitale administrative sud-africaine exerce, depuis belle lurette, un blocus sur les produits américains. Et Obama a donné un ultimatum à Zuma qu’il menace d’exclure de l’Agoa, s’il ne retrouve pas les réflexes politiquement correctes, un ultimatum qui expire ce 4 janvier 2016.


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