La "grippourite", ou "affluenza" : la maladie de ceux qui ont grandi trop riche. Une blague ? Peut être, mais une blague qui recouvre une réalité.
Ce n'est pas une blague : c'était sa défense juridique. En cause, le phénomène de l'"affluenza", terme porte-manteau américain qui mélange "affluence" (richesse, prospérité) et "influenza" (terme médical pour la grippe virale)--peut être qu'on pourrait dire, en français, la "grippourite", la grippe des pourris-gâtés. La défense de Couch était que, enfant pourri-gâté par ses parents, il n'a jamais pu développer un sens fort de la responsabilité et du contrôle de lui, et s'est réfugié dans l'alcool et les psychotropes.
Couch et sa défense juridique ont défrayé la chronique à l'époque, et Couch est de nouveau dans l'actualité après avoir été appréhendé au Mexique, en violation de sa remise en liberté conditionnelle.
Le terme "affluenza" vient d'abord d'un livre éponyme, qui n'est pas un livre de psychologie, comme le témoigne le titre français, J'achète!: combattre l'épidémie de surconsommation. L'argument du livre est que la surconsommation, et la boulimie de biens matériels, ne nous rend pas heureux--au contraire, elle nous rend malheureux. L'"affluenza" est la maladie des sociétés consuméristes qui voient tous leurs biens matériels satisfaits, et plus, et ne sont néanmoins toujours pas heureuses.
Les avocats de Couch ont recruté un psychologue, G. Dick Miller, qui a argué que le jeune de 16 ans à l'époque n'était pas pénalement responsable de ses actes, car son éducation, y compris la richesse de ses parents, avait détruit dans son esprit le lien entre ses choix et leurs conséquences. Apparemment la défense a fonctionné--Couch a été condamné à de la liberté surveillée et des soins plutôt qu'à de la prison.
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