27.12.2015 - Le Valais oblige les magistrats d’annoncer leur appartenance à une société secrète

En ce mois de décembre, un débat impensable en France se termine en Suisse : pourquoi ne pas imposer aux magistrats l’obligation d’annoncer leur appartenance à une société secrète ?

Une motion UDC adoptée au Grand Conseil valaisan impose désormais aux magistrats de l’ordre judiciaire et du ministère public du canton du Valais l’obligation d’annoncer leur éventuelle appartenance à une société secrète. Jean-Luc Addor, conseiller national UDC de Savièse, s’en explique ainsi dans une tribune publiée par Le Temps.

 

Cette question a agité le monde politique valaisan cet automne. En septembre, le Grand Conseil, traitant alors des liens d’intérêts que les députés doivent indiquer, a refusé à une majorité de deux voix (et cinq abstentions…) une proposition pourtant soutenue par son Bureau d’étendre l’obligation d’annonce à l’appartenance à un club service ou une loge maçonnique. En novembre, malgré l’opposition d’une alliance du PLR et de la gauche, une majorité UDC/PDC a en revanche accepté clairement une motion UDC pour une transparence complète dans l’indication des liens d’intérêts. Ce débat a suscité nombre d’interventions de «frères» maçons, qui ont espéré que l’apparition d’une poignée d’entre eux à visage découvert convaincrait les députés valaisans du caractère ouvert et inoffensif d’une franc-maçonnerie qui, pourtant, à diverses occasion, n’a pas fait mystère de ses ambitions d’influence.

L’UDC ne méconnaît pas l’enseignement de l’Église catholique, qui considère l’appartenance à une loge comme incompatible avec l’enseignement chrétien. Elle dont les statuts se réfèrent expressément au droit naturel et chrétien, n’ignore pas que l’ésotérisme de l’idéologie maçonnique, avec les rites initiatiques qui l’accompagnent, le primat et l’autonomie proclamés de la raison par rapport à toute vérité révélée, entre autres, ne correspondent pas à cet enseignement. Toutefois, la motion UDC, loin de faire la fixation que d’aucuns lui prêtent sur la franc-maçonnerie, a voulu appréhender des problématiques qui vont au-delà et qui touchent au fonctionnement de l’État et particulièrement de cette institution essentielle qu’est la Justice: celle de la transparence et des sociétés secrètes, ce que les loges sont incontestablement (essayez simplement de demander à un maçon la liste de ses «frères» ou l’accès au rituel d’initiation…).

 

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