À l’approche de Noël, c’est inévitable, quelques classiques ressurgissent: les chansons, les décorations… et les chroniques dans lesquelles on se demande ce que peut bien encore signifier la fête de Noël. Et avec raison.
Que ce soit dans les décorations, ou même dans le langage ordinaire – en fait foi l’expression désormais consacrée « joyeuses fêtes » – il semble que l’aspect religieux de cette fête est de plus en plus évacué au profit d’un sens commercial.
Il est même devenu banal, aujourd’hui, de dire que, pour beaucoup, Noël est d’abord et avant tout une fête de la consommation: donner des cadeaux, en recevoir, inviter la parenté, prendre un coup…
Plus rien de sacré donc dans cette fête? Je n’en suis pas si certain. Car au-delà de la consommation effrénée, de l’endettement, des achats, des cadeaux et des repas qui ne finissent plus, cette fête de Noël, comme elle est vécue au temps du capitalisme effréné, repose encore sur une des vérités fondamentales du christianisme: sans Dieu, l’homme n’est rien, et ainsi tous cherchent le divin, même sans le savoir.
La seule différence c’est qu’aujourd’hui cette vérité est cachée. Elle n’en demeure pas moins plus actuelle que jamais.
La fête de la consommation
Je m’explique. Noël commence quelque part dans la nuit du 31 octobre, et parfois même encore plus tôt. Avant même d’avoir liquidé les décorations de fantômes et de monstres en tout genre, les commerces placent sur les rayons les cannes rouges et blanches, les Pères Noël en plastique, les guirlandes, les sapins et autres rennes.
Et ça fonctionne.
Tous les consommateurs que nous sommes, comme pris d’une frénésie, se mettent à acheter décorations, victuailles et surtout cadeaux pour la grande fête qui s’annonce, quelques semaines plus tard. On dépense, et on dépense toujours plus. Avec une bonne intention, certes. On se dit que tel cadeau fera plaisir à la belle-mère, ou encore que tel vin ira parfaitement avec la tourtière de tante Gertrude.
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