[Note du Bonnet : travailler pour l’Éducation nationale ripoublicaine laïcarde requiert un certain talent d'affabulateur, d'ailleurs à l'image de ses employeurs, notre classe politique spécialisée dans l'entretien frénétique d'une psychose au final salvatrice.

Ce qui ne nie en rien l'existence de la menace islamiste, que les mauvaises langues ne nous fassent pas dire ce que nous n'avons pas dit !]

Un enseignant d'une école maternelle d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) soutenait avoir été blessé au cutter dans sa classe par un fantomatique djihadiste invoquant l'État islamique.

Quasiment un mois après les attentats qui ont endeuillé Paris et Saint-Denis, avec un bilan de 130 morts, la fine fleur de la police française a été mobilisée toute la journée de lundi par une fantaisiste agression au cutter inventée de toutes pièces par un instituteur de Seine-Saint-Denis. Ce dernier, enseignant à l'école maternelle Jean-Perrin à Aubervilliers, avait lui-même donné l'alerte au petit matin en soutenant avoir été la cible d'un fantomatique inconnu se réclamant de Daech. Avec un luxe de détails, il avait décrit son bourreau imaginaire comme étant masqué et ganté, porteur de chaussures militaires de type rangers et vêtu d'une blouse blanche semblable à une combinaison de peintre.

Toujours selon cet affabulateur, l'agresseur lui avait asséné des coups de poing au visage avant de le projeter contre un mur et de le poignarder à la gorge puis au flanc à l'aide d'un cutter et d'une paire de ciseaux pris dans sa salle de classe. De fait, l'instituteur mythomane a été admis à l'hôpital Lariboisière avec des blessures superficielles. «Un faisceau d'indices établit qu'il s'est automutilé», grince un enquêteur. Avec aplomb, l'instituteur avait certifié que son prétendu agresseur avait lancé, au moment de prendre la fuite à pied: «C'est Daech, c'est un premier avertissement.» D'emblée, l'affaire a été prise avec assez de sérieux pour que le parquet de Paris confie à la brigade criminelle une enquête de flagrance pour «tentative d'assassinat sur un enseignant en relation avec une entreprise terroriste». Interrogé par la police sur un éventuel contentieux personnel, l'instituteur avait assuré ne pas avoir «reconnu la voix» de son agresseur. Et pour cause. «D'emblée, nous avions du mal à comprendre pourquoi un djihadiste était entré dans cette école maternelle pour rosser un instituteur à coups de poing», confie une source policière, sachant que le Quai des Orfèvres n'a jamais cessé de considérer ce dossier avec la plus extrême prudence.

Âgé de 45 ans, le professeur des écoles enseignait depuis une vingtaine d'années. Il est, semble-t-il, marié à une directrice d'établissement scolaire. Il était le seul témoin de ces pseudo-faits qui, selon ses dires, se seraient produits alors qu'il préparait sa classe. «Et quand on entend dire que les enseignants ne foutent rien!» s'étaient déjà laissés aller à dire certains responsables syndicaux, dans leurs commentaires.

Source : Le Figaro