Mouvement de protestation, lundi après-midi, à l’intérieur du camp de réfugiés de Stockem. Certains demandeurs d’asile ont « manifesté » contre leurs conditions de vie, qu’ils jugent déplorables. Shafiq, Saïd et Sosan, Afghans, témoignent.

Un certain nombre de réfugiés du camp Bastin, à Stockem, sont en colère. Et ils ont tenu à la faire savoir, lundi après-midi, au cours d’une « manifestation » qui s’est déroulée à l’intérieur du camp. Une manifestation à laquelle les journalistes n’ont pas pu assister. Mais dont nous avons eu de nombreux échos. Les raisons de la colère ? Les conditions déplorables dans lesquelles vivraient les réfugiés : manque d’intimité, hygiène douteuse des installations, repas pas terribles, et on en passe. Un constat que pose notamment Shafiq, un Afghan de 28 ans arrivé à Stockem il y a une quinzaine de jours. Et qu’il faudra relativiser à la lumière d’autres témoignages, de bénévoles, par exemple.

« On n’est pas contents ! »

«  Oui, il y a bien eu une manifestation d’une centaine de personnes dans le camp vers 13h, commence par expliquer Shafiq, que nous rencontrons à la sortie du camp. Les gens ne sont pas contents pour plusieurs raisons. D’abord, on ne gagne pas assez d’argent. On fait des tâches mais on ne touche qu’un euro par jour. Ce n’est pas assez. Je ne sais rien acheter avec sept euros par semaine ! Ensuite, les repas ne sont pas bons. Nous n’avons de la viande que tous les deux ou trois jours. Le reste du temps, c’est de la soupe ou du riz  », poursuit-il. «  Et enfin, l’intimité pose problème. Il y a un dortoir où deux familles avec des enfants sont logées ensemble, séparées seulement par un rideau  ».

Saïd, un autre réfugié ajoute : « l’hygiène non plus, ça ne va pas. Les toilettes sont sales. On n’a pas de nécessaire de toilette pour se laver ».

Source : La Meuse