06.12.2015 - Du Bataclan à la Syrie, des guerres eschatologiques mises en œuvre tout autant par un wahhabisme meurtrier que par le sionisme messianique judéo-protestant

Voici la version intégrale et non censurée d’un entretien avec Jean-Michel Vernochet publié en version « édulcorée » par le site Bvd Voltaire.

Vous rentrez de Syrie. Après l’arrivée en force de la Russie, alliée de l’Iran et indirectement du Hezbollah libanais, quoi de neuf sur le terrain ?

Parlons d’abord du front syrien parce qu’à présent la guerre takfiriste est arrivée à Paris. Une guerre qui voue à l’anathème, au herem hébraïque , tous les mécréants, c’est-à-dire tous les non wahhabites sans exception. Cela s’appelle l’effet boomerang et il fallait hélas bien s’y attendre. L’on ne peut impunément nourrir le brasier de la guerre civile, en Libye et en Syrie notamment, sans qu’il n’y ait jamais de retour de flamme.

En Syrie les Russes sont intervenus in extremis pour desserrer l’étau qui commençait à broyer les forces loyalistes. Or ils ont plus fait en deux mois que la coalition euro-américano-arabe en un an. Si à Lattaquié des roquettes Grad continuent à tomber – 22 morts le 10 novembre –, à Damas, ville toujours assiégée, les choses se sont nettement améliorées. En 2013 l’insécurité régnait. Nul ne prenait un taxi inconnu dans la crainte d’un enlèvement. Aujourd’hui cette capitale de sept millions d’âmes revit. Quoiqu’elle soit sévèrement quadrillée, la vie y est quasiment normale, luxueuse même dans ses quartiers d’affaires, lesquels se situent néanmoins à deux Kilomètres des zones de combat de l’immédiate périphérie. Jobar – l’équivalent d’Aubervilliers pour Paris – qui jouxte le quartier chrétien où tombent régulièrement de mortels projectiles, est ainsi le théâtre d’âpres affrontements. La nuit damascène retentit ainsi des coups sourds de l’artillerie et des chars quand les rebelles quittent leurs tunnels labyrinthiques courant sous des ruines dignes de Stalingrad. La nuit venue les islamistes remontent pour combattre en surface : ces galeries s’étagent sur huit à quinze niveaux et se prolongent dans certains cas sur des dizaines de Km. L’on dit que des otages enfermés dans des cages sont exposés sur les toits pour interdire tout bombardement aérien. Un aspect impressionnant de la guerre, pourtant étrangement ignoré de la grande presse.

À présent, en perdant du terrain au nord où la bataille d’Alep fait rage, les gens de l’État islamique se vengent et tentent de faire diversion par un regain d’actions terroristes… Lattaquié, Beyrouth, Paris, Bagdad et maintenant Bamako en témoignent. Or le Golem Daech, est le fruit monstrueux d’un Occident frappé de démence. Il s’est désormais affranchi de sa tutelle et refuse les ordres des apprentis sorciers qui l’ont vicieusement créé. Nous renvoyons les sceptiques aux déclarations de Michael T. Flynn, ancien directeur de l’Agence américaine du Renseignement de la Défense, DIA, qui en août dernier avouait le choix délibéré d’un soutien offensif aux diverses factions djihadistes, cela uniquement pour faire tomber le régime laïc d’el-Assad.

 

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