02.12.2015 - Accord Turquie-UE: « Nous allons forger la destinée du continent européen », s’exclame Ankara

Le ravi de la crèche: Donald Tusk, président du Conseil européen qui vient de livrer l’Union européenne au premier ministre turc Ahmet Davutoglu (à gauche). 

«C’est un jour historique pour notre processus d’accession [à l’UE]. Nous allons forger la destinée du continent», « L’adhésion à l’UE est pour nous un objectif stratégique. Nous nous attendons à un élan majeur dans nos rapports. Je pense que 2016 sera une année charnière dans (nos) relations » s’est exclamé le premier ministre turc à Bruxelles. C’est ainsi que les oligarques européens ont confié les frontières de l’Union aux autorités ottomanes, celles-là mêmes qui ont frappé mortellement un avion et un équipage de leur « allié » russe dans la guerre en Syrie.

Comprenne qui pourra!

Contre une énorme rançon de 3 milliards de dollars à renouveler, sans qu’on sache très bien combien de fois, La Turquie s’engagerait à contenir le flot de clandestins en échange de contreparties politiques et financières, dont la relance des négociations sur son adhésion à l’Union européenne… adhésion qui, selon les lois de l’Union, ouvrirait à son tour les frontières de la Turquie. Frontières qui seront de toutes façons grandes ouvertes pour les 80 millions de citoyens turcs au terme de ces négociations. Comprenne qui pourra!

Les oligarques de l’Union de moins en moins européenne ont accepté une première aide de 3 milliards de dollars à la Turquie, qui devrait en retour freiner et non stopper, l’arrivée des réfugiés en Grèce. C’est une capitulation sans conditions (ou presque) d’Angela Merkel face aux exigences monstrueuses de Recep Tayyip Erdogan. Par un système pyramidal de dominos, Berlin entend à son tour dispatcher ses immigrés dans les autres pays membres de l’Union par à un nouveau système de quotas.

François Hollande a insisté oralement sur le respect des «engagements pris», c’est-à-dire une décrue mesurable des passages illégaux à travers la mer Égée, vers la Grèce. Entendons bien, qu’il ne s’agit que de freiner et non de stopper l’entrée des clandestins musulmans, de la part de la Turquie. L’Union européenne gardant portes ouvertes à tout venant que la Turquie voudra bien laisser passer, et pourquoi pas de préférence les combattants islamistes ? Ainsi que sa frappe mortelle contre l’avion russe l’a démontré si besoin avait été ? De l’argent distribué à un pays qui ne cesse de tromper et trahir honteusement tous ses partenaires.

Dans le même temps, Angela Merkel qui a appâté les clandestins sur son sol, veut «remplacer l’immigration illégale par une immigration légale», en provenance directe de Turquie et à destination de l’UE. La presse allemande parle  de 300.000 à 500.000 «réinstallations» organisées, à se partager dans les années à venir en plus des 160.000 déjà agréées en septembre. Comme le nombre d’immigrés rentrés dépasse en réalité les chiffres officiels, ce nombre sera forcément très supérieur. Aucun des autres dirigeants n’a soutenu officiellement le projet de Berlin. Mais Berlin domine l’Union, elle-même de plus en plus dominée par la Turquie.

 

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