28.11.2015 - La France (enfin ?!) prête à s'unir à Bachar al-Assad ... pour mieux le poignarder ?

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pour la première fois envisagé vendredi que des forces du régime syrien puissent être associées à la lutte contre le groupe djihadiste État islamique (EI). Mais le président syrien Bachar al-Assad "ne peut pas être l'avenir de son peuple", a répété le ministre des Affaires étrangères à la radio RTL. 

Pour lutter contre l'EI, "il y a deux séries de mesures: les bombardements (...) et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l'Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des kurdes également bien sûr".

L'objectif militaire "premier" demeure Raqa, le bastion du groupe djihadiste en Syrie, cible de raids intensifs des aviations russe et française depuis plusieurs jours, a-t-il dit. "C'est pour nous l'un des premiers objectifs militaires, peut-être le premier, parce que c'est le centre névralgique de Daech, d'où les attentats contre la France sont partis", a souligné Laurent Fabius.

Après la visite jeudi du président François Hollande à son homologue russe Vladimir Poutine, les deux pays ont convenu de "coordonner" leurs frappes contre l'EI et de renforcer leur "échange d'informations".

"Le président Poutine nous a demandé d'établir une carte des forces qui ne sont pas terroristes et qui combattent Daech", a précisé vendredi Laurent Fabius. "Il s'est engagé - dès lors que nous lui fournissons cette carte, ce que nous allons faire - à ne pas bombarder ceux-là, c'est très important", a-t-il insisté.

Alors que Moscou a directement mis en cause la Turquie, l'accusant jeudi de ne rien faire pour freiner la contrebande de pétrole à ses frontières qui permet à l'EI de se financer, M. Fabius est resté prudent: "Il y a des camions qui partent depuis toute une série de territoires contrôlés par Daech et qui - c'est notre constatation - vont vers différentes directions" dont "la Turquie", a observé le chef de la diplomatie française. "Le gouvernement turc nous dit: 'Moi je ne suis pas au courant'".

"Il est dit aussi qu'une partie de ce pétrole est revendu à M. Bachar al-Assad", a poursuivi M Fabius en ajoutant: "Nous avons des soupçons".

 

Source : 7sur7

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