26.11.2015 - Un ex-otage américain évoque des liens entre ses ravisseurs en Syrie et un Montréalais

Prisonnier d'Al-Qaïda en Syrie, pendant sept mois, le photojournaliste américain Matthew Schrier est persuadé d'avoir eu affaire à des djihadistes d'origine canadienne, qui auraient des liens avec un résident de Westmount, à Montréal.

C'est ce qu'il a révélé à la journaliste Adrienne Arsenault, du réseau anglais de Radio-Canada, qui décrit le Montréalais en question comme un Canadien d'une vingtaine d'années converti à l'islam à la fin de son adolescence.

Dans son reportage, la journaliste précise que le nom de cet homme ne peut être dévoilé parce que son rôle dans l'enlèvement de Matthew Schrier n'a pu être clairement établi. L'individu, désigné par les initiales AKM, a été retrouvé à Montréal, et la journaliste a appris de ses proches qu'il mène une vie paisible et tranquille, qu'il est marié et a un emploi. AKM serait un musulman pratiquant qui se fait appeler par son nom arabe d'adoption.

Matthew Schrier affirme qu'il a de la difficulté à concilier cette image de bon citoyen avec les preuves qu'il a découvertes et qui relient AKM au calvaire qu'il a vécu en Syrie.

Le photojournaliste admet cependant qu'il n'a jamais rencontré AKM, qu'il ne sait pas à quoi il ressemble, ni de quelle façon il pourrait être relié à ses ravisseurs.

Matthew Schrier sait seulement qu'il s'agissait de djihadistes du groupe terroriste Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.


La filière du Front al-Nosra

Masqués, des hommes ont enlevé Matthew Schrier entre Alep et la frontière turque à la fin du mois de décembre 2012. Il a partagé une cellule avec un autre journaliste américain, Theo Padnos, et qui a plus tard changé de nom pour Peter Theo Curtis.

Enfermés à l'hôpital pour enfants d'Alep, les deux hommes ont été torturés après une tentative d'évasion. Padnos essayait de creuser un trou dans une porte lorsque huit djihadistes armés se sont emparés de lui et l'ont roué de coups.

Schrier raconte que, par la suite, il a été traîné dans une chaufferie ou ses gardes lui ont infligé 115 coups sur la plante des pieds.

Les geôliers ont ensuite enfermé les deux hommes à l'Institut électrique de Hraytan, au nord-est d'Alep, pour les empêcher de s'enfuir. Peu nourris, les deux prisonniers n'avaient que de l'eau contaminée à boire. Ils étaient régulièrement battus et électrocutés par leurs geôliers.

 

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