20.11.2015 - Québec, un simulacre de démocratie

N'avez-vous pas cette terrible impression, presque familière, qu'on nous prend pour des imbéciles; que le gouvernement, supposément « notre » gouvernement, se joue de nous, encore et toujours? Qu'il nous ment à répétition, s'acoquine avec ses amis corporatistes, mine nos institutions démocratiques, fait passer ses intérêts financiers avant ceux de la population? Que s'est-il passé depuis l'élection du gouvernement Couillard, sinon une enfilade de décisions antidémocratiques et appauvrissantes pour le Québec, et ce, à des années-lumière de ce qui était annoncé en campagne électorale?

Faisons un bref éventail de l'œuvre libérale récente : coupure de 211 millions dans l'aide sociale, coupure de 87 millions dans les soins aux personnes âgées et en santé mentale, coupure de un milliard en éducation, fin du tarif unique en garderie et de l'allocation pour les enfants de milieux défavorisés, coupure de 700 millions et de 1300 postes en santé, retrait de 16 millions dans l'aide à l'emploi, hausse du tarif d'Hydro-Québec, fin du programme de procréation, abolition des Centres locaux de développement (CLD), coupure au Conseil du statut de la femme, etc. Au total, des compressions d'environ 4 milliards de dollars sont recensées depuis 2014.

Le plus triste : le peuple n'a pas été consulté, que ce soit avant ou pendant l'implantation de ces mesures. Il n'en a même simplement pas été minimalement prévenu. N'est-ce pas là pure trahison que de couper dans les services à la population sans l'aval du peuple et alors qu'on a même dit tout le contraire à ce même peuple? Il faudrait peut-être rappeler au gouvernement libéral qu'il n'a pas été élu avec le mandat de démanteler le système social-démocrate québécois.

N'est-ce pas là pure trahison que de couper dans les services à la population sans l'aval du peuple et alors qu'on a même dit tout le contraire à ce même peuple?

C'est pourtant ce à quoi il s'attèle avec vigueur. Qu'importe si cela nuit à l'économie, augmente les inégalités sociales et réduit le Québec à l'insignifiance. Mais bien sûr, à la défense de notre belle classe politique au pouvoir, nous serions en période d'austérité et d'instabilité économique. Il faut comprendre. Faire des efforts. Le tout en remerciant bien bas nos maîtres. Si aujourd'hui, vous daignez protester dans la rue ou pire encore, faire la grève, honte à vous. On vous fera bien sentir que vous êtes nuisibles au bien-être de la société. Peu importe si le gouvernement donne régulièrement dans la violence physique, économique, institutionnelle et idéologique. La grogne populaire n'est surtout pas de la faute du gouvernement!

Albert Camus a dit : « Il n'y a pas longtemps, c'étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées, aujourd'hui ce sont les bonnes. »

Si vous vous agitez ne serait-ce qu'un peu, criez votre colère, criez à l'injustice, réclamez une réelle démocratie, c'est vous le malfrat, c'est vous l'ennemi du peuple.

 

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