14.09.2014 - Ukraine : l’étrange communiqué d’Amnesty International

Il faut croire qu’il manquait un acteur dans le conflit ukrainien. C’est Amnesty International (AI) qui s’y colle. Selon Salil Shetty, secrétaire général de l’association, toutes les parties, forces ukrainiennes comme insurgés, commettent des crimes de guerre. Dans la foulée, le communiqué d’AI prétend aussi avoir les preuves de l’implication militaire russe sur le terrain.

On se doute qu’une guerre civile ne se déroule pas selon les nobles principes militaires édictés par Genève. Selon AI, des chercheurs de l’association, présents sur le terrain, auraient recueilli des informations « dignes de foi sur des enlèvements et des tabassages » commis tant du côté de l’armée ukrainienne que dans les rangs des insurgés.

On aurait cependant aimé avoir d’avantage d’éléments pour étayer ces accusations : exemples précis, nom des victimes, précisions sur les sources « dignes de foi » et sur les « chercheurs » d’AI... En lieu de quoi AI n’offre en pâture qu’un seul cas relevant plus d’un crime sordide de droit commun (un pasteur, deux de ses fils et deux de ses ouailles enlevés avec demande de rançon) que d’un crime de guerre caractérisé.

Les satellites d’Amnesty International

Plus grave, AI affirme avoir la preuve de l’implication militaire russe sur le terrain. Non plus sur la foi de chercheurs sur place, mais sur celle de photos satellite.

Mais de quels satellites proviennent les photos « commissioned by Amnesty International » à l’appui de ses dires. Satellites russes ? Peu probable. AI dispose-t-elle de satellites dédiés ? Certainement pas. Alors, la provenance providentielle de ces photos coule de source. On notera d’ailleurs que les photos produites par AI ne sont guère plus probantes que celles, similaires, publiées par l’Otan jusqu’à présent.

Et on rappellera que l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), qui, elle, a bien 250 observateurs dûment identifiés en mission d’observation sur place, a affirmé à plusieurs reprises qu’elle n’avait pour l’heureaucune preuve de l’implication directe de forces armées russes dans le conflit.

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