Exclusif - Un an après avoir conclu une entente avec le ministère de l'Éducation, les parents de la communauté juive hassidique Satmar d'Outremont ont commencé à scolariser à la maison leurs enfants en âge d'aller à l'école primaire. Radio-Canada est allé voir comment se déroule la rentrée scolaire de ces enfants.
Les parents se sont engagés auprès de Québec à inscrire leurs enfants dans une commission scolaire et à enseigner à la maison le programme établi par le ministère de l'Éducation. C'est la première fois que des juifs orthodoxes prennent une telle décision.
Jacob Maman, directeur de l'Académie Yeshiva Toras Moshe, se dit soulagé. « Pour nous, c'est une grande fierté que nous avons pu finalement arriver à une entente, qui va permettre la scolarisation de ces enfants, l'inscription auprès d'une commission scolaire comme tous les enfants du Québec », dit-il.
En vertu de l'entente, les 230 enfants de la communauté peuvent également continuer à fréquenter quotidiennement l'Académie Yeshiva Toras Moshe pour y recevoir un enseignement religieux durant le jour, comme c'était le cas auparavant. Cette école était considérée illégale par Québec et était menacée de fermeture.
Sur le chemin de l'Académie
Chaque matin, les 230 garçons en âge d'aller à l'école primaire de la communauté des Satmar prennent l'autobus pour se rendre à l'Académie Yeshiva. De l'extérieur, l'établissement en briques rouges ressemble à toutes les autres écoles du Québec, mais à l'intérieur, la religion est omniprésente.
Tout dans cet établissement tourne autour du judaïsme. Les enfants courent dans les couloirs, leurs petits boudins et les rabbins qui les entourent nous rappellent que nous ne sommes pas dans une école comme les autres.
Les enfants fréquentent l'Académie en moyenne plus d'une trentaine d'heures par semaine. Le directeur de l'établissement affirme que l'étude des textes sacrés du judaïsme leur permet d'acquérir des connaissances qu'ils n'auraient pas ailleurs.
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