11.11.2015 - France : l'enseignement catholique pourrait être incité financièrement à la mixité scolaire

L‘enseignement privé échappe toutefois à la sectorisation et restera libre de recruter les élèves selon ses propres choix.

L'enseignement privé catholique sous contrat, qui scolarise 20 % des élèves, sera associé à l'expérimentation du ministère sur la carte scolaire, a insisté, lundi, Najat Vallaud-Belkacem. «Il sera impliqué dans chacun de ces territoires. Il y a un vrai volontarisme de l'enseignement privé pour aboutir à davantage de mixité sociale», insiste la ministre de l'Éducation nationale.

Le secteur privé échappe toutefois, toujours, à la sectorisation. Il restera libre de recruter les élèves selon ses propres choix. «Au nom de la liberté de choix des parents, nos valeurs sont incompatibles avec toute idée de carte scolaire ou de zonage, explique Pierre Marsollier, le délégué général à l'enseignement catholique, nous sommes cependant d'accord pour discuter de la mixité scolaire et des façons de l'améliorer dans nos établissements, car l'entre-soi n'est bon pour personne. Il ne correspond d'ailleurs pas à nos valeurs pastorales.» Pour autant Pierre Marsollier s'interroge: «Notre projet éducatif sera-t-il présenté dans l'école primaire publique du coin? On ne peut pas nous reprocher de ne pas nous ouvrir à la mixité et ne pas nous inclure davantage…»

La ministre de l'Éducation a également évoqué, lundi, la possibilité qu'une augmentation de la mixité sociale dans les établissements catholiques puisse être accompagnée financièrement par l'État: «On peut imaginer que l'on donne à ces établissements privés la possibilité de se développer, d'ouvrir davantage de classes», a-t-elle expliqué. Une annonce que l'enseignement catholique accueille avec beaucoup de prudence, faisant observer qu'il n'a pas attendu cette nouvelle expérimentation pour travailler sur le sujet de la mixité sociale. Depuis 2008, il a initié un programme spécifique d'allocation prioritaire de moyens en faveur des établissements et des élèves les plus fragiles. Le plan «égalité des chances» était ainsi orienté vers les élèves en situation de handicap, les jeunes décrocheurs, les dispositifs de remédiation, les établissements situés en zone sensible. Il aura permis à la rentrée 2015 le redéploiement de 820 emplois d'enseignants. À partir de la rentrée 2016, si la moitié des postes sera distribuée selon des critères démographiques, l'autre moitié tiendra notamment compte des efforts de mixité sociale des établissements.

 

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