09.11.2015 - Le Crash de l’avion russe en Egypte : ça sent de plus en plus le false flag

Nous ne saurons sans doute jamais quelles sont les causes réelles du crash de l’avion de ligne russe dans le Sinaï, mais une chose est sûre : il ne s’agit pas d’un attentat terroriste perpétré par l’État Islamique. Quelques heures à peine après la chute de l’avion, ils ont, comme à l’accoutumé, revendiqué « l’attentat », rappelant les dizaines de revendications bidons qu’Oussama Ben Laden envoyait par cassettes à Al Jazeera, du fond de sa grotte ou d’outre-tombe.

Le plus risible dans cette dernière revendication, c’est que l’État Islamique ne savait pas encore comment l’avion s’était craché. Très vite, une fausse vidéo d’un avion touché par un missile sol-air s’est mise à circuler, pour étayer leur revendication. Malheureusement pour eux, cette hypothèse est vite devenue intenable et a dû être abandonnée, car elle suppose que les terroristes disposeraient d’un équipement sophistiqué dont on peut facilement connaitre l’origine, et les Russes ont rapidement mis en avant les conséquences qui en découleraient.

Changement de cap. Les terroristes apprendront comment ils ont procédé grâce à Londres et Washington. Ce n’est plus un missile, mais une bombe à bord. Comment la pose de la bombe s’est effectuée à l’aéroport de Charm El Cheikh, et par qui, personne n’entre dans les détails là-dessus. Nous savons seulement qu’il y a eu une mystérieuse bombe posée dans l’avion par des terroristes. Quels terroristes ? Bien que Charm El cheikh soit à l’extrême sud de la péninsule du Sinaï, c’est quand même le Sinaï. Les terroristes ne peuvent donc être que ceux du Sinaï dont on nous parle tant depuis des années, même s’ils ne sévissent qu’à l’extrême nord de la péninsule.

Nous avons vu toutes sortes de terroristes, particulièrement depuis le 11 septembre, mais ceux du Sinaï méritent le détour. Généralement, les terroristes, qu’ils soient de vrais ou de faux terroristes, se battent et risquent leurs vies pour des raisons précises. Soit ils réclament un bout de terre pour, nous dit-on, pratiquer leur charia, soit ils combattent un gouvernement pour revendiquer quelque chose ou pour le destituer, soit encore pour s’accaparer les ressources d’une région. Les terroristes du Sinaï n’entrent dans aucune de ces catégories. Ils ne veulent rien, ne réclament rien, combattent et meurent pour rien. Ils se sont affiliés à toutes les grandes Centrales terroristes à la mode : Frères Musulmans, Al Qaida, État Islamique, mais ne se sont jamais battus avec eux, ni pour eux. Ce sont juste des terroristes et, en tant que tels, doivent faire du terrorisme à intervalles réguliers. Dans une opération militaire, cela pourrait s’apparenter à des opérations commandos de subversion et de déstabilisation en pays ennemi. Nous y reviendrons.

Le gouvernement égyptien de Sissi combat les terroristes du Sinaï qui, nous dit-on, sont formés de Frères Musulmans qui veulent reprendre le pouvoir. Mais là où le bât blesse, c’est que ces soi-disant Frères Musulmans étaient déjà présents au Sinaï au temps de Morsi qui les bombardait aussi allègrement que son successeur. Le plus étrange, c’est que ces terroristes attaquent régulièrement des postes de police égyptiens tout au long de la frontière israélienne, sans jamais s’en prendre à Israël. A plusieurs reprises, Israël a tenté de faire croire que ces attaques étaient menées contre lui, mais les morts restaient obstinément du côté des policiers et soldats égyptiens. Jamais, non plus, ces soi-disant Frères Musulmans ne sont venus en aide aux Frères Musulmans du Hamas quand Israël venait effectuer ses exercices rituels à Gaza, pourtant si proche.

 

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