29.10.2015 - Perturbateurs endocriniens : 508 millions d’Européens sacrifiés aux lobbies

La pression des lobbies a réussi à faire capoter une législation destinée à protéger la santé des citoyens européens des perturbateurs endocriniens très nocifs pour la santé. Ces substances sont impliquées, entre autres, dans l’augmentation de l’infertilité et les cancers d’origine hormonale, et coûtent entre 150 et 260 milliards d’euros par an en dépenses de santé. Deux rapports d’ONG lèvent le voile sur les dysfonctionnements des autorités sanitaires européennes. Chronologie d’une marche arrière désastreuse…

Les perturbateurs endocriniens se retrouvent dans les contenants alimentaires, les meubles, les pesticides, les produits cosmétiques, etc. Ces substances modifient le fonctionnement du système hormonal. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), celle des Nations Unies (ONU) ainsi que des dizaines de laboratoires indépendants, tout le monde pense la même chose : les perturbateurs endocriniens (PE) sont nocifs, dangereux même à des doses infinitésimales.

 

Les perturbateurs endocriniens dans notre quotidien

En 2009, devant les préoccupations du public et des scientifiques, la Commission Européenne s’empare du sujet des PE. Elle nous promet alors d’établir une liste de molécules à bannir, avant la fin 2013. Oui, mais voilà… à ce jour, la Commission n’a toujours édité aucune liste !

De quoi alarmer deux ONG, Corporate Europe Observatory (CEO) et Pesticide Action Network (PAN), qui ont souhaité comprendre ce qu’il se passait. Après de nombreuses demandes d’accès aux documents internes de la Commission Européene, les deux ONG ont eu accès à des centaines de courriels et mémos. Le fruit de leurs recherches apparaît dans la publication d’un rapport très perturbant…

D’autre part, une nouvelle série d’études scientifiques publiées en mars dernier, dans le  » Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism  » de l’Endocrine society montre que l’exposition des populations européennes à des perturbateurs endocriniens est la cause de nombreuses pathologies dont le coût vient d’être estimé entre 150 et 206 milliards d’Euros par an par les chercheurs.

 

Des  » experts  » européens confrontés au rapport sans complaisance de l’OMS

Du côté scientifique, les conclusions des  « experts » européens de l’autorité sanitaire européenne (EFSA) sont troublantes au possible, au point d’ailleurs de troubler l’un de ses cadres au plus au point. En février 2013, alors qu’ils s’apprêtent à rendre un rapport détruisant les doutes scientifiques sur les perturbateurs endocriniens, l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) et les Nations-Unies publient leurs propres conclusions : Troubles de la reproduction, troubles thyroïdiens, cancers hormono-dépendants, développement neuronal, obésité, diabète… tout cela à des doses infinitésimales !

Réaction des cadres de l’EFSA ? Dans un courriel adressé à ses collègues, l’un d’eux crache le morceau :

 

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