28.10.2015 - Et maintenant, le Roundup dans les tampons et serviettes hygiéniques

Dans la série "Vivre tue", on est fort gâtés ces jours-ci. On apprenait hier que l'OMS avait reconnu le caractère cancérogène de la viande rouge et de la charcuterie, on lit aujourd'hui que des tests ont révélé que les produits d'hygiène intime féminine contiennent du glyphosate, comprenez le composant principal de l'herbicide le plus connu de Monsanto. Le tampon, cet ami qui vous veut du mal?

Si vous étiez devenu allergique à la simple vue d'un spray de Roundup dans les rayons du supermarché, vous ne serez pas ravi d'apprendre que l'ingrédient actif de cet herbicide a été détecté dans 85% des protections hygiéniques et autres cotons. Interdit en France, le produit phare de Monsanto est toujours vendu en Belgique mais peut-être plus pour longtemps: la ministre de la Santé Maggie De Block attend les résultats de l'enquête de l'Autorité européenne de sécurité des aliments pour décider de son éviction du marché belge.

"Probablement cancérigène" selon l'OMS

Toujours est-il qu'un dérivé du principe actif en question, le glyphosate, a été relevé dans des tampons, des serviettes hygiéniques, de la gaze stérile, de l'ouate et des lingettes lors de tests menés par l'université de La Plata, en Argentine.

Une découverte gênante alors qu'en mars dernier, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement classé dans un rapport l'herbicide glyphosate dans la catégorie "probablement cancérigène", tout comme les insecticides malathion et diazinon. Si les preuves restent réduites, elles existent, et sont suffisantes pour beaucoup pour radier à vie le désherbant le plus utilisé au monde des armoires de jardinage. Mais que faire quand la substance se retrouve dans des produits inattendus?

85% des produits les plus courants sur le marché

Damián Marino, le professeur qui a dirigé l'étude à l'université de La Plata, explique que les effets d'hygiène intime féminine ont tous été achetés dans des supermarchés et drogueries classiques aux alentours de l'université. Les résultats des tests sont sans appel: on retrouve du glyphosate dans 85% de ces produits de grande distribution et de l'AMPA, principal produit de dégradation du glyphosate, dans 62% des cosmétiques.

 

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