24.10.2015 - « Charlie Hebdo » : les révélations de la dernière compagne de Charb

La dernière compagne de Charb, Valérie M., sort de l'ombre pour se livrer à des confidences troublantes, révélant des possibles liens entre le directeur de « Charlie Hebdo » et de riches dignitaires du Proche-Orient.

« Je n'ai aucune envie de m'exposer. Mais je veux connaître la vérité. »

Éclipsée par les effusions de Jeannette Bougrab, Valérie M. est désignée par les enquêteurs comme la compagne de Charb, celle avec qui il entretenait une relation suivie depuis quatre ans. Le 7 janvier, au matin de l'attaque perpétrée par les frères Kouachi, c'est à ses côtés que le directeur de la rédaction de « Charlie Hebdo » s'est réveillé. Son histoire sentimentale mais aussi son statut de personne extérieure au journal satirique faisaient d'elle une confidente privilégiée du dessinateur. Sous couvert d'anonymat, elle a accepté d'évoquer les derniers jours passés auprès du journaliste, marqués par des événements troublants.

Comment votre relation a-t-elle commencé ?

VALÉRIE M. Nous avons un ami proche en commun. J'ai fait la rencontre de Charb une première fois il y a dix ans, sans qu'il ne se passe rien. Je l'ai revu plus longuement en 2010, et les choses se sont faites naturellement. Je vis loin de Paris, notre relation n'était donc pas continue, même si elle est devenue plus sérieuse vers la fin. Cela étant, il faut comprendre que Charb rejetait l'idée même d'une relation sérieuse et se voyait comme un éternel célibataire. Notre histoire, comme celles qu'il a pu avoir avec d'autres femmes, n'avait donc rien d'exclusive.

Quel était son état d'esprit les jours précédant l'attentat ?

Nous étions ensemble l'avant-veille, la veille et le matin du drame. Au premier abord, il n'y avait rien d'anormal à signaler. Charb avait un peu relâché sa vigilance et se passait souvent de ses gardes du corps. Il était censé les prévenir de chacun de ses déplacements, mais il ne le faisait que rarement, hormis lors de ses sorties publiques et pour ses trajets au journal, où il était conduit en voiture par eux. Il s'entendait très bien avec ces policiers, certains sont même devenus des copains, mais cette présence permanente lui pesait. Il avait d'ailleurs fait une demande de port d'arme au ministère de l'Intérieur quelque temps avant l'attaque. Il voulait pouvoir se protéger tout en reprenant une vie un peu plus normale. Faire du vélo, par exemple, ça lui manquait.

Que s'est-il passé le matin de l'attaque ?

Nous avons passé la nuit chez lui, dans le quartier Montorgueil. Après le réveil, Charb est parti chercher des croissants à la boulangerie. En revenant, il avait l'air soucieux : il m'a raconté avoir repéré en bas de son immeuble une voiture noire aux vitres teintées, de marque Peugeot ou Renault, je ne me rappelle plus précisément. Il n'était pas du genre à s'inquiéter pour rien, mais là, ça le perturbait. Il répétait :

 

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