22.10.2015 - Turquie : pour les proches de Jacky Sutton, "la thèse du suicide n'a pas de sens"

La chercheuse britannique Jacky Sutton a été retrouvée pendue samedi soir dans les toilettes de l'aéroport d'Istanbul alors qu'elle se rendait au Kurdistan irakien. Son amie Susan Hutchinson réfute auprès de France 24 la thèse du suicide.

Que s’est-il passé dans les toilettes de l’aéroport d'Istanbul-Ataturk samedi 17 octobre ? La chercheuse britannique Jacky Sutton, spécialiste de l'Irak au sein de l'Institute for War and Peace Reporting (institut de reportage sur la guerre et la paix-IWPR), y a été retrouvée pendue.

Les médias turcs rapportent que l'ancienne journaliste de la BBC, qui a atterri à l'aéroport d'Istanbul vers 22 heures par le vol TK-1986 en provenance de Londres, s’est donnée la mort après avoir raté sa correspondance pour Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Selon l’agence de presse turque Anatolie, qui ne cite pas de sources, la Britannique âgée de 50 ans s’est affolée quand elle a réalisé qu’elle n’avait pas d’argent pour acheter un nouveau billet. Quelques instants plus tard, trois passagers russes ont retrouvé son corps dans les toilettes de l’aéroport.

La version qu'Ankara avance semble peu crédible aux yeux de ses proches. "La théorie selon laquelle elle se serait suicidée à cause d’un avion manqué ne tient pas debout", affirme à France 24 son amie de longue date et collègue à l'Australian National University, Susan Hutchinson. La directrice du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) en Irak Jane Pearce a également émis des doutes sur cette théorie. "Je pleure la disparition de mon amie et collègue. Je ne crois pas à ce que racontent les médias [turcs]". "À moins d'avoir des preuves de son suicide, je suis convaincue que Jacky Sutton a été tuée", a tweeté de son côté, Hiwa Osman, un journaliste irakien.

L’IWPR, qui s’est dit "devasté" par sa disparition, a également qualifié d’"obscures" les circonstances de la mort de la quinquagénaire. "Ce problème d’argent était inconcevable. On est régulièrement amené à payer de nouveaux billets d’avion en cas de retard", a affirmé à l'agence AP Anthony Borden, le directeur de l'institut.

 

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