19.10.2015 - NDG : Tension envers une communauté juive

Un projet immobilier dans Notre-Dame-Grâce (NDG), qui pourrait entrainer la démolition d’une ancienne église patrimoniale, provoque une tension entre des résidents du secteur.

Des citoyens du secteur se battent pour préserver l’église, qui est actuellement classée sur la liste des immeubles d’intérêt patrimonial, et ne comprennent pas pourquoi le promoteur souhaite la raser. Le projet vise à démolir l’église Saint-Columba, dans NDG, afin d’y construire sept maisons de ville. Le centre communautaire attenant à l’église serait préservé.

De plus, certains citoyens sont irrités par certaines activités organisées par la Chabad NDG, une organisation communautaire juive. Celle-ci loue des locaux dans le centre communautaire voisin.

Lorsque le 24 Heures lui a posé des questions, le propriétaire du terrain, David Kakon, a refusé de commenter, préférant laisser le rabbin de la Chabad Yisroel Bernath répondre.

 

Activités qui dérangent

Depuis son établissement en 2013, seulement quatre plaintes formelles envers la Chabad NDG ont été enregistrées par l’arrondissement, surtout à cause des activités bruyantes. Or, certains citoyens prétendent qu’ils ont «appelé des dizaines de fois la police et l’arrondissement», sans succès. Selon eux, ces fêtes n’ont pas lieu d’être dans un quartier résidentiel.

Le rabbin Bernath a compris le message et il a indiqué que ces activités bruyantes ont été déplacées dans un lieu plus approprié.

Assemblée qui tourne mal

Or, lors d’une assemblée publique de consultation portant sur le projet, la semaine dernière, cette tension a atteint des sommets. Quelques citoyens ont exprimé de vives réserves lorsqu’ils ont appris que les activités de la Chabad continueraient, peu importe si le projet de développement est bloqué par un référendum ou non.

Un résident en colère a même crié «Heil Copeman» au maire de NDG Russel Copeman, avec un salut nazi.

«Je suis vraiment choqué par ce qui s’est passé. Ces commentaires sont clairement antisémites, ce n’est pas digne de Montréal en 2015», croit le rabbin Bernath.

Quelques jours plus tôt, une menorah géante placée à l’extérieur de la Chabad aurait été vandalisée. Une enquête policière est toujours en cours.

Le maire Copeman refuse toutefois de statuer si ces tensions visent spécifiquement la communauté juive et s’il y a de l’antisémitisme dans le quartier.

Recentrer le débat

Monique Charpentier, une citoyenne opposée au projet, refuse que son groupe soit associé au «comportement inacceptable» du citoyen en colère, mais déplore que le débat soit dévié.

«Il ne faut pas mélanger la question du balisage des activités communautaires et la question de la démolition de l’église. On aurait du faire deux assemblées distinctes. Ce qui compte pour moi, c’est la préservation de l’église patrimoniale.»

Même si elle dénonce aussi les propos du citoyen en colère, Louise Chagnon rappelle que ce dernier est réellement incommodé par les activités de la Chabad et qu’il a déjà tenté de parler au rabbin, sans changement.

Source : journaldemontreal.com

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