04.10.2015 - Facebook : pourquoi l'avis de confidentialité destiné à protéger ses données n'a aucune valeur

INTERVIEW - Vos amis Facebook ont peut-être déjà partagé ce statut, qui déclare qu'ils refusent que le réseau social exploite leurs données personnelles. Le document a beau être rédigé en termes juridiques, il ne vaut rien au regard de la loi.

"À toute personne qui tenterait de surveiller l'utilisateur de ce site, vous n'avez pas la permission d'utiliser les informations de mon profil, ni mes photos, ni aucun commentaire..." Sur Facebook, vous avez peut-être déjà vu un long message commençant par cette phrase sur le profil d'un ami - ou peut-être l'avez vous partagé vous-même. Ce texte, rédigé en termes juridiques, donne l'impression d'être sérieux. Ceux qui l'affichent sur leur page Facebook espèrent empêcher le vol de leurs données par des entreprises ou des gouvernements. Malheureusement, cela ne sert à rien.

"Ce type de texte n'a pas de valeur juridique", explique Maître Anthony Bem, avocat spécialisé dans le droit de l'Internet, contacté par RTL.fr. "Il ne peut en aucun cas empêcher Facebook ou n'importe qui d'autre de prendre, exploiter ou utiliser des données personnelles sur les profils", précise l'avocat. Ceci pour une raison simple : vous avez déjà accepté de vous plier aux conditions de Facebook le jour où vous vous êtes inscrits.

S'inscrire à Facebook, c'est adhérer aux conditions d'utilisation

Le service ne vous demande jamais de valider ses conditions : le simple fait d'utiliser le réseau social vaut acceptation de votre part. "En utilisant les services Facebook ou en y accédant, vous acceptez la présente déclaration", est-il écrit dans la "Déclaration des droits et responsabilités" du réseau social. Vous pouvez retrouver ces textes dans la section "Conditions et règlements de Facebook".

Le réseau social exploite effectivement vos données personnelles à des fins commerciales. Il peut également les transmettre aux gouvernements, sous certaines conditions. Il faut notamment que cela concerne une affaire criminelle. Au second semestre 2014, le gouvernement français avait fait plus de 2.000 demandes. Le plus simple, pour éviter l'exploitation de vos données personnelles, c'est encore de ne pas les renseigner sur le réseau social.

Protéger sa confidentialité à défaut de ses données

Si vous n'êtes pas prêts à aller aussi loin, quelques petites astuces permettent déjà de limiter la casse et d'ajuster sa confidentialité. Elles n'empêcheront pas Facebook de collecter des données sur vous, mais peuvent au moins donner l'impression de ne pas être suivi à la trace par le réseau social.

Vous pouvez par exemple modifier vos "préférences publicitaires", c'est à dire les centres d'intérêts à partir desquels Facebook vous propose des publicités. Il est possible de les supprimer. Plus généralement, les paramètres concernant les annonces sont modifiablesL'onglet applications permet aussi de limiter le partage de ses informations personnelles.

 

Source : RTL

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