03.10.2015 - "Je me suis sentie comme violée"

Aujourd'hui, je suis tombée par hasard sur cet article, dramatiquement titré "JE ME SUIS SENTIE COMME VIOLÉE"

J'ai lu l'article, car j'ai quand même à cœur la détresse des gens et que, comme la majorité du monde, je dois sans doute apprécier les nouvelles morbides dont nous gavent les médias.

Selon les allégations de  Mme Salehabadi-Fouques, elle a été embrassée contre son gré par Monsieur Aubut.  Possible, sans doute vrai.  Cet homme, celui-ci, pas les milliers d'autres qui n'ont rien à voir dans cette histoire, celui-ci semble avoir mis les pieds dans les plats et s'y être enfoncé jusqu'aux oreilles.
 
Je suis totalement d'accord que ces comportements qui lui sont reprochés sont inacceptables et doivent être réprimés, réprimandés et qu'à répétition, c'est punissable sous le code criminel du pays.  Malgré que la majorité des hommes qui nous entourent savent se tenir, certains s'échappent de l'ensemble et ont le chic pour se démarquer par leur grossièreté et leur imbécilité.  Qu'il assume ses gestes et réponde de ses actes.
 
Quiconque qui subit ce genre de comportement a le droit d'exiger le respect de sa personne.  Cela va de soi.  Ceci est valable pour les femmes ET pour les hommes.  Mais à un moment donné, il faut utiliser les vrais mots et ne pas en rajouter.
 
"JE ME SUIS SENTIE COMME VIOLÉE"... Euh..., c'est quoi "se sentir comme violée"?  C'est quoi la différence entre "comme violée" et "être violée"?  Pour se sentir "comme violée", il faudrait déjà avoir connu cette sensation.  Assurément que cette femme se serait aussi sentie "comme violée", si le mec lui avait porté la main aux fesses.  Est-elle aussi du genre à hurler à l'agression sous les sifflets effrontés de certains hommes, qui quoi que manquant de savoir-vivre, n'auront eu d'autres torts que ceux d'exprimer cavalièrement leur inspiration du moment?
 
À force d'utiliser les mots violée, viol, agression à toutes les sauces, ce genre de demoiselle ne fait que banaliser le vrai viol, celui qui détruit, qui met la honte (qui n'a pas raison d'être) dans le cœur et l'âme.  Le vrai viol déforme toutes les relations à venir, apporte des cauchemars toutes les nuits, laisse des traces profondes de dégoût de soi et de l'autre.  Le vrai viol tue l'innocence, la légèreté et la confiance.  Le vrai viol laisse une mémoire imprégnée dans la mémoire.  Ceux et celles qui ont vécu le "vrai viol" peuvent peut-être expliquer comment on peut "se sentir violé (e)".  Et ce n'est pas un baisé volé contre son gré qui crée cette sensation.
 
Personnellement, je lui aurais collé une baffe retentissante devant tout le monde, pour lui foutre la honte en public.  Rien n'empêche de déposer une plainte officielle, car comme je le précisais, ce genre de comportement doit être rejeté et s'il est répétitif, il doit être sanctionné.  Mais honnêtement, ce gros titre a simplement servi à attirer l'attention sur le méchant patriarcat de pouvoir, dont l'unique utilité semble être (encore) à harceler une pauvre femme sans défense et revancharde.
 
 
 

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